A quoi je dis OUI quand je dis NON
🙅♀️ Dire non c’est s’affirmer, certain.e.s diront que s’affirmer c’est exister.
🍁Pour plusieurs d'entre nous, il est aisé de dire NON. Dans ce cas, mettons-nous de la conscience sur cette pose de limite ? Le NON a t-il du sens, est-il posée par habitude ou dit dans la colère ?
Pour d’autres, ce n’est pas le fait de dire NON qui est en soit difficile, mais plutôt les pensées de crainte de ce que l'autre va penser de nous : va t-on faire de la peine, créer du conflit ou se sentir coupable ? Malheureusement, on s'empêche alors d’être authentique dans la relation.
🍁Beaucoup d’entre nous ont entendu enfant la phrase « quand je dis non, c’est non ». Nombre d’entre nous avons vécu ces non avec une sentiment d’injustice, cette impression d’être moins important.e que l’autre . Cela a pu déclencher notre système de stress avec ses réactions automatiques (fuite, figement, attaque). Dit ainsi, il n’y a effectivement pas de place pour l’autre dans la relation. Nous vous proposons donc d’en changer la structure, car le non est inhérent au vivre ensemble.
👉Voici 3 clés pour s’entraîner à dire NON :
- Identifier quand ce n'est plus juste pour nous, en étant à l’écoute de nos sensation physiques
- Comprendre à quoi je dis oui quand je dis non, de quoi ai-je besoin ? Exemple : est-ce que vous osez dire NON à un.e ami.e qui veut vous rendre visite un soir de semaine alors que vous préfèrez vous retrouver au calme avec vous-même ?
- Comment j'exprime mon non ?
👉Quand je formule un NON, je peux également appliquer trois principes :
- rappeler les faits
- expliquer les conséquences que cela a pour moi
- et évoquer les émotions que cela me provoque
🍁Et en tant que parent, dire ce non implique nécessairement d’accueillir la frustration de l’enfant. En effet, je ne peux pas m’attendre à ce que mon enfant, dont le cerveau est en cours de maturation, se dise systématiquement « ce n’est pas grave, c’est bien que maman/papa pense à elle/lui », ou alors on ne vit pas dans le même monde !!!
De la même façon, mon enfant n’est pas en mesure d’identifier les conséquences de mon non, « si je laisse maman souffler quelques minutes, elle sera disponible pour faire un jeu dans 30 minutes ». Les vrais enfants ne réagissent pas ainsi en tout cas pas au début et pas à chaque fois !
Identifier les OUI, cela s’apprend : une fois l’émotion accueillie, nous pouvons partager avec nos enfants les opportunités que le non nous a apporté.
Faire le point entre les limites défensives et agressives
🍁Un collectif allemand d’enfants du nom de K.R.Ä.T.Z.Ä. propose une conception des rapports sociaux. On parle d’une limite défensive lorsque la limite existe pour me protéger des empiètements des autres sur ma liberté (« Cela me dérange si tu écoutes de la musique à 3 h du matin parce qu’alors je ne peux pas dormir. »). A l’inverse on fixe des limites agressives à d’autres personnes pour les protéger « d’elles-mêmes » ou pour leur prétendu bien (« Tu ne peux pas écouter de musique bruyante parce que ce n’est pas bien pour toi !/cela va affecter ton audition ! »). En plus de cela, il existe des contraintes collectives qui nécessitent d’ajuster nos limites pour le bon fonctionnement de la vie en groupe.
➡️L’éducation traditionnelle s’appuie sur les limites agressives tandis que le mode d’éducation vers lequel nous vous accompagnons s’appuie avant tout sur les limites défensives.
🍁La vie de famille est un merveilleux espace de vivre ensemble pour expérimenter l’importance de la notion de limite défensive plutôt qu’agressive. De cette façon, l’enfant apprendra progressivement à faire respecter ses propres limites et à s’affirmer, tout en prenant en considération celles des autres.
🎯Lorsque ce sera le bon moment pour vous, nous vous proposons donc d’être dans la conscience de vos propres limites et d’être attentif/ve à comment vous les faites respecter : vous verrez, ça change la donne dans la relation aux enfants !
Lâcher-prise pour laisser-être
☀️ L'été s'approche à grands pas et qui dit été dit : changement de rythme avec les enfants scolarisés !
Un changement de rythme que certain.e.s attendent avec impatience : il y a parfois une diminution des contraintes, plus de temps passé ensemble, du temps pour se retrouver soi ou en couple si les enfants sont gardés sur certaines périodes...
Un changement de rythme redouté pour d'autres : temps H24 ensemble, augmentation de la logistique quotidienne avec des activités à prévoir, contraintes familiales accrues ou élargies, départ en vacances à organiser...
Un changement de rythme qu'il est intéressant, quelle que soit la situation, de coupler avec le LACHER-PRISE...que l'on pourrait transformer en LAISSER-ETRE.
Evidemment le lâcher-prise n'a rien de magique, l'idée étant de s'en servir comme outil pour une meilleure cohabitation avec nous-même.
👉 Selon Rosette Poletti et Barbara Dobbs, le lâcher-prise "C'est accepter de s'ouvrir à ce qui vient, de changer son regard, de modifier son interprétation, c'est aussi parfois faire le deuil de quelque chose à quoi on tenait, c'est encore pardonner et mettre son attention sur ce qui est ici et maintenant".*
En tant que parents, gardons en tête que notre rôle essentiel n'est pas de FAIRE, de trouver des réponses et des solutions à tout. Notre rôle est d’ÊTRE le porte-avion de l'enfant (d'où le LAISSER-ETRE), un lieu ressource où il est entendu, accueilli et accompagné dans ses émotions. Voici 8 pistes pour lâcher-prise :
1️⃣ Laisser faire l'enfant lorsqu'il en est capable, c'est à dire ne pas répondre à une question à sa place, ne pas l'habiller pour aller plus vite (sauf exception), laisser un ado faire ses premières sorties sans surveillance... D'après Haim Ginott : “ On les aide davantage en ne les aidant pas."
2️⃣ Laisser l'espace à l'enfant de répondre lui-même à ses questionnements : "A ton avis ?" "Qu'en penses-tu ?"
3️⃣ Encourager et rappeler les réussites passées : "Je me souviens de la fois où tu as..."
4️⃣ Développer, entraîner et soutenir son intelligence émotionnelle. Rappelez-vous, les émotions sont votre boussole interne !
5️⃣ Impliquer les enfants dans les tâches du quotidien : cela développe le sentiment d’appartenance, enseigne des compétences de vie utiles et permet aux enfants de faire l’expérience de la responsabilité sociale.
6️⃣ Accepter l'ennui : vous n'avez pas à occuper vos enfants tout le temps, à remplir le planning. Cela peut déboussoler certains mais cela développe chez l'enfant la prise d'initiative, l'imagination et tant d'autres choses encore !
7️⃣ Lâcher vos attentes : les injonctions de perfection auxquelles nous sommes régulièrement soumis nuisent à notre capacité à profiter du présent.
8️⃣ Réguler son stress et se relaxer : offrez-vous un atelier de parents ou un coaching pour vous approprier des outils et vous entraîner !
*Lâcher-prise, Dire oui à la vie, Rosette Poletti et Barbara Dobbs
8 mars : ne ratez pas cette occasion de réinterroger vos relations
Le 8 mars, c'est la Journée internationale des droits de la femme avec comme leitmotiv l'égalité homme-femme. Nous avons envie de porter un autre regard sur le sujet en l'abordant sur le thème de l'équité.
Commençons par sa définition : l'équité est synonyme de justice, c'est-à-dire que chaque personne, quelle que soit son identité, devrait être traitée de manière juste.
Effectivement, pourquoi parler d'égalité quand notre identité-même est construite sur la notion de différence ? L'idée n'est pas de rentrer dans un système binaire qui mettrait l'homme et la femme en compétition. Il est également important de prendre en compte toute une partie de la population qui ne se reconnait pas dans l'identité de l'un ou de l'autre ou qui se reconnait dans les deux genres.
La question qui nous semble intéressante à soulever est celle-ci :
Dans une relation, prenons-nous régulièrement un temps pour évaluer les besoins de chacun ?
Prenons-nous ensuite le temps d'apporter une réponse qui convienne à chaque individu ?
Par exemple, dans les relations amoureuses, certains s'épanouiront dans un schéma plus classique, d'autres chercheront des modèles plus alternatifs. Et c'est Ok, il n'y a pas de hiérarchisation à effectuer car il n'y a pas de "bon" modèle !
Ce qui nous semble essentiel, c'est le fait de s'autoriser à rebattre les cartes et à réinterroger les schémas relationnels dans lesquels nous évoluons... Ce qui veut dire mettre au cœur du système : la communication, l'écoute active et l'affirmation de soi. Et c'est là que le bât blesse...
Mettons-nous un instant du côté des femmes et interrogeons brièvement un certains nombre de points en lien avec la parentalité (notre sujet de prédilection) :
On va essayer d'aller vite, pour ne pas vous perdre en route 😉 Bien d'autres questions peuvent émerger à chaque thématique.
!!!! Nous avons conscience que nos propos ci-dessous sont généralistes et ne prennent pas en compte les particularités de chaque famille. Nous nous sommes également basées sur une famille avec un couple hétérosexuel.
📌Désir ou non d'enfant : Comment faisons nous ce choix? Pouvons-nous dire/affirmer notre désir profond ?
📌 L'IVG : Une Française sur trois (33 %) a recours une fois ou plus à l'IVG dans sa vie (Institut national d'études démographiques (Ined)-2015). Cette décision irréversible nous la portons dans notre corps pour toute la vie. Ce vécu corporel peut se réveiller à tout instant alors qu'il peut être si vite oublié par l'homme qui ne l'a pas vécu dans ses entrailles. En faisons-nous un choix (quel qu'il soit) éclairé ? Sommes-nous jugées sur notre choix? Nous sentons-nous soutenues ?
📌 La contraception : Est ce forcément un choix qui doit être porté par la femme qui n'est féconde que quelques jours par mois tandis que l'homme l'est à chaque rapport? Qu'est-ce qui sous-tend nos choix? Connaissons-nous suffisamment le fonctionnement de nos corps respectifs ?
📌 L'allaitement : nous entendons encore trop souvent la demande de l'homme de "récupérer" le corps de sa conjointe pour lui tout seul... Cela met en exergue une notion de possession/propriété du corps de la femme et la sexualisation de la poitrine, deux idées issues du patriarcat...
📌 Le cododo : il peut mettre en lumière la notion de sacralisation du l'espace conjugal et donc de la "chambre conjugale", plus que parentale. Il est toujours intéressant d'ouvrir notre regard et de constater que 91% de la population mondiale pratique le sommeil partagé jusqu'à ce que l'enfant demande à changer d'espace de sommeil. Et pourtant ces 91% d'humains ne se privent pas de vie sexuelle pour autant (et heureusement), ils sont simplement créatifs !
📌Le congé parental : Trop d'enjeux économiques, politiques, sociétaux ne permettent pas aux femmes (et aux hommes!) de faire un choix conscient et en adéquation avec leurs envies. Si les femmes étaient vraiment soutenues, considérés et reconnues, elles n'attendraient peut être pas avec hâte de reprendre le travail, souvent le seul moyen pour retrouver du soutien, de la considération et de la reconnaissance. D'autres au contraire attendent ce moment avec inquiétude et retournent au travail parce qu'elles n'ont pas/plus le choix.
📌 L'argent : Qui paie quoi? Il est intéressant de constater que les femmes effectuent plus souvent les dépenses qui relèvent du quotidien, du périssable (nourriture, vêtements, santé, frais de garde/cantine des enfants). Les hommes vont davantage se placer sur les gros postes de dépense, valorisés par la société : achat foncier, impôts, vacances, voiture… Et en cas de séparation selon l’Insee, les femmes perdent en moyenne 20 % de leur niveau de vie, contre 3 % pour les hommes.
Récemment en PEPS Café nous abordions cette question, le temps que passe la femme à penser les achats, trouver le juste prix pour un manteau, anticiper les besoins à venir pendant les soldes...toutes ces choses qui bénéficient largement aux deux partenaires mais qui ne sont jamais valorisées. D'ailleurs, l'homme n'en a pas conscience dans la grande majorité des cas !!
📌 Les tâches familiales : Une étude de Delphine Roy montre que, lorsqu’une femme se met en couple, elle accomplit en moyenne 7 heures de tâches domestiques en plus par semaine, tandis qu’un homme en enlève 2. Quand il y a un enfant, elle en prend 5 de plus, contre une seule pour lui.
Sans vouloir faire du féminisme à tout va, il y a quand même un gros problème non ? D'autant que cette répartition des tâches soutient largement l'épanouissement professionnel des hommes et que rien ne valorise l'investissement de la femme dans son foyer.
📌La sexualité : combien de femmes s'assurent d'être disponible suffisamment régulièrement pour leur conjoint afin de s'assurer de son bien-être (sinon il est de mauvais poil et toute la famille risque de trinquer) ? Ça peut faire sourire mais la réalité c'est que beaucoup de femmes le reconnaissent et vivent sans en avoir parfois conscience... Alors que là aussi, on peut se satisfaire seul si l'autre n'est pas disponible et on peut réinterroger les codes de sa sexualité. D'ailleurs, cela pourrait lancer le sujet de la masturbation masculine et féminine... Bref, ce sera pour une autre fois !
Derrière tout ça, nous avons le sentiment que parfois les besoins de l'homme seraient en concurrence avec les besoins de l'enfant. Pourrions-nous enfin remettre les choses dans leur contexte et considérer que la définition de l'adulte est avant tout un individu capable de répondre à ses besoins par lui-même ou tout du moins de créer par lui-même les stratégies lui permettant de les combler sans les faire porter par les autres qui l'entourent ? Revenons-en aussi à la définition de l'autonomie qui est la faculté d'agir librement dans le respect des limites de l'autre au sens large. La question pourrait aussi être aussi : quel modèle voulons nous transmettre à nos enfants ?
Nous n'allons bien sûr pas vous laisser avec ce simple constat. Chez Éclore, de nombreux professionnel.le.s accompagnent les familles, les femmes et les hommes. Qu'est-ce qui est spécifique chez Eclore, association dont nous sommes membres actives ?
Tout simplement, nous nous sommes engagé.e.s sur une charte éthique qui garantit un accueil sans condition, une écoute bienveillante et l'absence de conseils non sollicités. Nous œuvrons aussi à faire bouger les choses auprès des institutions. Nos accompagnements visent à vous redonner du pouvoir : vous savez ce qui est bon pour vous, nous sommes là pour vous offrir un espace de paroles, vous soutenir, valoriser vos compétences, encourager vos prises de décisions conscientes, vous proposez des espaces de groupe et vous permettre de prendre soin de vous.
Venez découvrir l'assocation Eclore et ses professionnel.le.s : ici.
Astuces pour bien commencer l'année
L'année 2023 pointe le bout de son nez et nous sommes heureuses de te souhaiter tous nos voeux, surtout ceux qui viendront te combler !
Afin de cheminer là où tu le souhaites en tant que parent, nous avons envie de te partager quelques propositions :
✨Quel moment fort de l'année qui vient de s'écouler ai-je envie de choisir avec chaque membre de ma famille ?
💪 De quoi suis-je fièr.e en tant que parent sur l'année passée ?
🤩 En 2023, qu'est-ce que j'aimerais avoir vécu, accompli, changé pour me dire "Ça a été une bonne année" ?
💡Quelles sont les choses que je pourrais faire dès aujourd'hui pour aller dans ce sens, pour me rapprocher du parent que j'ai envie de devenir ?
Si tu souhaites que nous t'accompagnons sur le chemin de ta parentalité, nous sommes bien sûr disponibles pour en discuter en cliquant tout en haut sur "Nous contacter" 💛
Le complexe d'Oedipe existe t-il ?
Nous entendons régulièrements en conférence, en podcast, dans les médias, etc. des professionnel.le.s s'appuyer sur les théories freudiennes et de parler des enfants comme des "êtres de pulsion", qui "cherchent les limites" et qui ont besoin d'être punis (?!!).
Il est intéressant de mettre en lumière qu'il s'agit d'une spécificité bien française que de continuer à s'appuyer sur la théorie des pulsions, imaginée par Freud à la fin du XIXe siècle, pour percevoir les enfants.
Cette perception freudienne est malheureusement très négative (enfant capricieux, manipulateur, comédien, sadique...) et est encore bien ancrée à l'heure actuelle. Pire, ces théories se retrouvent encore au coeur des formations de nombreux professionnel.les. et sont enseignées comme des théories scientifiques.
Nous comprenons donc que cela limite le développement d'une éducation non violente. D'ailleurs, les autoritaires présentent les choses comme s’il s’agissait d’un débat d’idées, mais en réalité, ils se défendent contre leurs émotions enfouies, leur propre histoire, leur honte, leur détresse d’enfant…
Pour aller plus loin et découvrir l'impact du complexe d’Œdipe sur l'éducation, lisez cet article très intéressant : "Punir au nom d'Oedipe".
Résumé : En vulgarisant le complexe d’Œdipe, la psychanalyse a contribué à justifier la violence éducative exercée sur l’enfant et à le priver notamment d’une relation nourrissante avec sa mère. Il appartient à chaque parent de renverser ce processus en accueillant son histoire au lieu de la projeter sur sa progéniture..
Le pouvoir des routines et des rituels...pour nous parents !
On connaît l'importance des rituels et des routines pour les bébés et les enfants qui servent à jalonner son quotidien et à prévenir tout inattendu.
Pourtant, nous rencontrons fréquemment des parents en coaching parental qui se retrouvent dans une course effrenée le matin et lors du tunnel du soir. Une course qui s'accompagne de stress, de cris, parfois de violence et qui laisse à chaque membre de la famille un goût amer et vient à vider le réservoir affectif de chacun.
Et c'est là où nous sous-estimons le pouvoir des rituels pour nous aussi parent.
Bien sûr, vous avez déjà des rituels mis en place, vous vous habillez, vous vous brossez les dents, vous allez au travail...certaines d'actions sont déjà en pilotage automatique. C'est confortable pour le cerveau qui est libéré de la prise de décision. Mais est-ce que cela vous convient ??
Votre responsabilité, c'est d'évaluer les actions, de les choisir et de les faire fonctionner pour vous.
Utilisez les rituels au service de votre vie !
Les rituels ici sont un "ensemble d'actions qu'on se propose d'entreprendre tous les matins ou tous les soirs de façon régulière et stable dans le temps, et qui porte une intention ou poursuit un objectif particulier."*
Nous allons ici nous concentrer sur vous et prêter attention aux déroulés du matin et du soir, deux moments qui ont un réel impact sur comment vous vous sentez et donc sur vos réactions (notamment avec vos enfants).
Pour chacun de ces deux moments, posez-vous ces questions pour vous aider à créer votre rituel, prenant en compte à la fois vos enfants et vous-même :
De quoi ai-je envie et besoin pour bien commencer/terminer ma journée ?
Qu'est ce qui m'amène vers la personne/le parent que j'ai envie de devenir ?
Voici des pistes vous concernant (en plus de la partie petit-déjeuner, habillage des enfants, etc) pour prendre soin de vous lors du rituel du matin :
- faire en premier ce qui vous tient à coeur et que vous avez du mal à faire le reste de la journée : mouvements (yoga, étirements...), apprentissage (lecture...), connexion avec des personnes de la famille,…
- se connecter à soi et réfléchir à la manière d'aborder au mieux sa journée (intentions, écriture, planification...).
Bien sûr, on peut tout à fait morceler ces tâches :
- avant le réveil des autres membres de la famille
- sur le temps de trajet
- en arrivant au travail
- en revenant à la maison après la dépose à l'école/la crèche...
C'est votre priorité de prendre ce temps pour vous, pour recharger ainsi votre réservoir émotionnel.
A présent, listez toutes les tâches que vous souhaitez mettre en place le matin (ex : méditation, lecture, débarrassage lave-vaisselle, douche, petit-déjeuner...) et évaluez le temps qu'elles vous prennent.
Maintenant, déterminez l'horaire auquel vous souhaitez partir le matin (pour le travail, l'école, la crèche...). Faites un déroulé à l'envers de vos rituels en prenant en compte leur durée afin de vous rendre compte de l'horaire supposé de votre réveil.
Si ce n'est pas faisable, pouvez-vous déléguer (conjoint et enfants), supprimer, reporter à un autre moment ? Nous vous encourageons à faire participer tous les membres de votre famille, bien sûr en fonction de leurs possibilités.
Après avoir trouvé le déroulé qui vous convient, nous vous proposons d'utiliser des alarmes. Exemple : una alarme sonne 10 minutes avant l'heure de partir, indiquant à tout le monde que c'est le moment de mettre ses chaussures, son manteau, etc.
N'oubliez-pas ce n'est pas une course à la performance mais un déroulé vous permettant de prendre du temps pour vous en jonglant avec vos multiples casquettes (dont celle de parent).
De la même façon pour le soir, les objectifs peuvent être de :
- décompresser (attention aux écrans qui nous coupent de nos pensées et qui mettent juste de côté les éléments de stress)
- se reconnecter à soi (étirements, boisson chaude repas qui vous fait du bien, automassage, douche chaude, vêtements agréables,...)
- se mettre en condition pour le repos et le sommeil (ex : pas de téléphone dans la chambre)
Reprenez tout le processus de la même façon que le matin.
Vous pouvez tout à fait faire évoluer vos rituels en fonction de votre énergie et de vos envies. Par exemple, vous avez peut être besoin de plus dormir pendant l'automne et l'hiver, à certains moment de votre cycle menstruel. Pour cela prenez un moment pour identifier vos besoins en lien avec l'instant.
L'idée étant d'utiliser le pilotage automatique du cerveau pour éviter la prise de décision, pilotage automatique qui s'active quand les rituels sont ancrés.
Du côté des enfants, les rituels viennent faire autorité (c'est l'alarme qui donne le signal de se préparer et non vous), ce qui est libérateur pour vous.
A vous de jouer pour cheminer vers plus de sérénité !
* Source : Podcast Change ma vie, épidode 242 "Rituel du matin, rituel du soir"
Pourquoi les hommes se posent tranquillement dans le canapé sans culpabilité ?
Nous avons conscience que nos propos ci-dessous sont généralistes et ne prennent pas en compte les particularités de chaque famille. Nous nous sommes également basées sur une famille avec un couple hétérosexuel, car il est statistiquement montré que la répartition des tâches était meilleure chez les couples homosexuels.
Attention !
Nous constatons que beaucoup de parents (surtout des mamans) que nous accompagnons en coaching parental ou en ateliers, ressentent une vraie charge mentale et tombent pour certain.e.s dans un épuisement parental. Nous avons donc envie d'échanger avec toi sur ce sujet, afin de te partager des pistes pour l'éviter et/ou en sortir.
Attention, nous parlons ici de phases d'épuisement fugaces, récurrentes ou prolongées et non d'une dépression ou d'un burn-out parental. Pour info, le burn-out parental se caractérise notamment par :
- un épuisement continu que l’on ne va pas réussir à surmonter, tout demande un effort immense
- une distanciation avec les enfants avec des difficultés à ressentir de la tendresse et les tâches du quotidien qui sont accomplies en pilote automatique
-le parent doute de ses capacités et en vient à faire des choses qu’il souhaitait éviter. Souvent, les choses empirent et c’est le cercle vicieux.
Il est donc très important de pouvoir se faire accompagner afin d’en sortir et les pistes proposées ici ne sont pas adaptées dans ce cas.
Voici 3 signes qui montrent que tu pourrais être victime de cette charge mentale.
1 - Tu demandes de "l'aide" aux autres personnes de la maison.
En demandant de l'aide, tu envoies inconsciemment le message que les tâches te reviennent de base. Nous t'invitons donc à demander une "participation", puisque chacun vit sous ce toit.
2 - Tu culpabilises lorsque tu "essaies" de prendre du temps pour toi.
Lorsque tu te poses dans ton canapé, tu as peut-être la to-do list qui te revient rapidement à l'esprit ? Tu te dis que tu pourras prendre un moment pour toi lorsque tout sera coché ?
3 - Lorsque tu dois t'absenter, tu prépares beaucoup ou tout en amont afin de faciliter la vie du parent qui reste. Et la réciproque n'est pas vraie.
Alors, es-tu victime de cette charge mentale ?
Si tu l'es, ne t'inquiète pas. Il est encore temps de reprendre les choses en main !
Une première piste, c'est de faire une liste des choses à réaliser et de la partager. Ainsi, chaque membre de la famille et notamment le conjoint, pourra se rendre déjà compte de TOUT ce qu'il y a à penser (qui a un conjoint qui s'occupe des vêtements lors des changements de taille et qui a conscience de cette tâche ?).
Autre piste, nous t'invitons à communiquer tes besoins, car l'autre ne lit pas dans les pensées. La Communication Non Violente ou la méthode de résolution de problèmes (que nous abordons dans les ateliers Faber et Mazlish) sont ainsi des propositions intéressantes à explorer.
Alors qu'est ce qui fait, selon toi, que les hommes se posent tranquillement dans le canapé sans culpabilité ?
Pendant des siècles les femmes étaient en charge de la maison et il y a moins d'un siècle que les pères commencent à s'investir plus en son sein. Il y a donc tout une déconstruction et un apprentissage pour les hommes de façon générale. Les femmes se sont d'ailleurs intégrées dans un monde du travail pensé et créé par des hommes pour des hommes. Même s'il y a des évolutions, on demande globalement aux parents de travailler comme s'ils n'avaient pas d'enfant et comme si les femmes étaient encore uniquement au foyer. Et on est bien d'accord qu'être au foyer, c'est déjà à la base un travail considérable, qui n'est à l'heure actuelle non rémunéré (ou très peu lors du congé parental), ce qui participe à sa non-reconnaissance aux yeux de la société.
Ensuite, comment se rendre compte de cette charge mentale quand l'un des deux ne la vit pas et qu'il retourne travailler au bout d'un mois (si le congé paternité est pris) ?
De plus, notre culture et notre société nous ont beaucoup demandé, et encore plus chez les femmes, de prendre soin des autres sans jamais nous enseigner, comment d'abord prendre soin de nous. Cela a pu être véhiculé comme de l'égoïsme, alors que nous avons tous besoin de prendre soin de nous avant de pouvoir prendre soin des autres.
Enfin, dernière proposition, lorsque ton conjoint est OK pour participer à une tâche de la maison, il y a tout intérêt à le laisser expérimenter et à le laisser faire les choses à sa façon ! Comme n'importe quel être-humain, c'est l'entraînement qui va lui permettre de s'améliorer et de faire ensuite les choses de façon fluide. C'est un regard bienveillant qui va lui permettre de prendre sa place (que celles qui ont déjà entendu le "ça ne va jamais ce que je fais, donc tu n'as qu'à continuer à le faire toi-même" lève la main ;-) ).
"Apprendre à déléguer, c’est apprendre à laisser l’autre penser et faire du début jusqu’à la fin. Parce que non, dire « est-ce que tu pourras faire ceci, est-ce que tu pourras faire cela… » n’est pas déléguer, et la charge mentale pèse toujours autant."
Bien sûr, tout cela est plus facile à dire qu'à faire, mais c'est POSSIBLE.
Et si tu souhaites que nous t'accompagnons sur ce chemin, contacte-nous : https://gestesetmotsdamour.fr/formulaire-inscription/