Nous entendons régulièrements en conférence, en podcast, dans les médias, etc. des professionnel.le.s s’appuyer sur les théories freudiennes et de parler des enfants comme des « êtres de pulsion », qui « cherchent les limites » et qui ont besoin d’être punis (?!!).

Il est intéressant de mettre en lumière qu’il s’agit d’une spécificité bien française que de continuer à s’appuyer sur la théorie des pulsions, imaginée par Freud à la fin du XIXe siècle, pour percevoir les enfants.

Cette perception freudienne est malheureusement très négative (enfant capricieux, manipulateur, comédien, sadique…) et est encore bien ancrée à l’heure actuelle. Pire, ces théories se retrouvent encore au coeur des formations de nombreux professionnel.les. et sont enseignées comme des théories scientifiques.

Nous comprenons donc que cela limite le développement d’une éducation non violente. D’ailleurs, les autoritaires présentent les choses comme s’il s’agissait d’un débat d’idées, mais en réalité, ils se défendent contre leurs émotions enfouies, leur propre histoire, leur honte, leur détresse d’enfant…

Pour aller plus loin et découvrir l’impact du complexe d’Œdipe sur l’éducation, lisez cet article très intéressant : « Punir au nom d’Oedipe ».
Résumé : En vulgarisant le complexe d’Œdipe, la psychanalyse a contribué à justifier la violence éducative exercée sur l’enfant et à le priver notamment d’une relation nourrissante avec sa mère. Il appartient à chaque parent de renverser ce processus en accueillant son histoire au lieu de la projeter sur sa progéniture..