Mon enfant se plaint tout le temps : que faire ?
Mon enfant se plaint tout le temps : que faire ?
Mon enfant se plaint tout le temps : que faire ?
Cette question, on l’a entendue de nombreuses fois pendant des séances de coaching. C’est pourquoi, nous avons décidé d’aborder le sujet !
Effectivement, il y a des phases où l’on a l’impression que rien ne va jamais pour notre enfant : il fait trop chaud, trop froid, le repas ne lui plaît pas, il s’ennuie, il est fatigué… Et même lorsqu’on propose quelque chose de chouette, il trouve encore quelque chose à redire.
C’est épuisant pour vous, et décourageant pour lui aussi. Alors, pourquoi certains enfants semblent-ils voir le verre toujours à moitié vide ? Et surtout : que faire pour ne pas tomber dans un climat de râlerie permanent ?
🔎 D’où ça vient ?
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Un cerveau programmé pour repérer le négatif
Les neurosciences montrent que notre cerveau a un biais de négativité : il retient plus facilement ce qui est désagréable ou dangereux que ce qui est positif. C’est un héritage de l’évolution : il valait mieux que nos ancêtres remarquent un bruit suspect dans la savane plutôt que d’admirer le coucher de soleil. Chez l’enfant, ce mécanisme est encore plus marqué car, de façon vulgarisée, son cerveau « émotionnel » (où se situe l’amygdale, une petite glande en lien avec le circuit du stress) est très actif, alors que la partie qui aide à relativiser (le cortex préfrontal) est encore en construction.
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Une trace de notre histoire humaine
Comme le rappelle Yuval Noah Harari (historien et professeur d’histoire dont nous recommendons l’excellente série de 3 livres-BD documentaires : Sapiens) l’Homo sapiens a survécu parce qu’il était capable d’anticiper les dangers et d’imaginer le pire. Cette vigilance a longtemps été un atout pour la survie du groupe. Mais aujourd’hui, dans nos vies quotidiennes beaucoup plus sécurisées, ce réflexe se traduit souvent par une tendance à se plaindre, à critiquer ou à voir d’abord ce qui ne va pas.
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Un besoin d’expression
Il est possible que l’enfant ne sache pas encore mettre des mots précis sur ce qu’il ressent. Se plaindre devient alors son moyen d’exprimer un inconfort, une fatigue ou une frustration.
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Un regard qui se construit
En effet, certains enfants sont plus sensibles aux détails négatifs, un peu comme un radar qui capte ce qui cloche avant de remarquer ce qui va bien.
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Un besoin d’attention
Il arrive souvent que la plainte attire l’écoute des parents. Sans s’en rendre compte, l’enfant apprend que râler est une façon efficace d’obtenir du temps et de la présence.
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Une étape de développement :
Entre 6 et 12 ans surtout, l’esprit critique se développe. L’enfant découvre qu’il peut analyser, comparer… et parfois cela se traduit par beaucoup de remarques négatives.
🌟 Ce que vous pouvez faire
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Accueillir le ressenti… sans nourrir la plainte
Première proposition :
“Maman, c’est nul il pleut, je voulais jouer dehors !”
– “Oui, tu es déçu, tu espérais pouvoir sortir. ”
Puis, passer à autre chose.
👉 Cela valide son émotion, sans alimenter la spirale négative.
2ème proposition :
“Maman, c’est nul il pleut, je voulais jouer dehors !”
– “Oui, tu espérais pouvoir sortir. C’est décevant.”
– “Oui…”
– “Et si on se faisait un jeu de société à l’intérieur, pour passer le temps autrement ?”
👉 Résultat : l’enfant se sent entendu, et vous ne restez pas coincés dans la plainte.
🕵️ Psst : cette compétence est abordée en détails dans les ateliers Faber et Mazlish (ici) !
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Inviter à nuancer
→ Poser une question comme : “Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi aujourd’hui ? Et qu’est-ce qui t’a plu ?”
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Donner du vocabulaire émotionnel
→ Plus votre enfant saura nommer précisément (déçu, contrarié, fatigué), moins il aura besoin de se plaindre de façon générale.
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Être modèle
→ Les enfants apprennent beaucoup par imitation. Si vous montrez que vous savez aussi voir le positif (“La journée a été longue, mais j’ai aimé ce moment de calme en rentrant”), il s’en imprègnera.
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Introduire des rituels positifs
→ Le soir, partager “un petit bonheur de la journée” ou faire un “top 3 des choses chouettes” ou « le top/flop ( 1chose qui lui a déplu dans sa journée et 1 chose qu’il a appréciée) » entraînera son cerveau à remarquer le positif.
✅ A se garder en tête
Gardez en tête cette hypothèse : un enfant qui se plaint souvent peut avant tout avoir le besoin d’être entendu et reconnu. Avec de la patience et quelques ajustements, il peut apprendre à équilibrer son regard et à apprécier ce qui va bien.
Evidemment, ce n’est pas une vérité absolue et parfois il peut s’agir d’autres choses, comme le signalement d’une difficulté dans sa vie…
💛 Et pour vous, parents…
Si vous vous sentez parfois à bout de patience face aux plaintes répétées, souvenez-vous : c’est normal. Vous êtes humains, vous avez vos limites, et vous faites déjà beaucoup.
Ce qui peut rendre ces moments encore plus difficiles, c’est souvent ce décalage entre tout ce que vous avez donné pour votre enfant et la sensation d’injustice lorsqu’il se plaint malgré tout. Cela amène une question essentielle : quelle place prenez-vous, vous, en tant que parent ?
En effet, si vos actions se vivent comme des sacrifices, chaque plainte de votre enfant peut sembler dirigée contre vous, et devient alors insupportable. Mais si, au contraire, vous prenez soin de vos besoins (au moins un peu soyons honnêtes !), il sera bien plus facile d’accueillir ses émotions sans vous sentir attaqué.e.
☀️ On le répète sans cesse chez « Gestes et mots d’amour » : prendre soin de vous, c’est aussi aider votre enfant à évoluer dans un climat plus serein.
💌 Et vous ?
Votre enfant est-il dans une période où il se plaint beaucoup ? Quels petits rituels positifs avez-vous testés à la maison ?
🙋 Et si vous sentez que les plaintes prennent trop de place et pèsent sur votre relation, sachez que nous accompagnons les parents à retrouver des relations plus apaisées et plus joyeuses avec leurs enfants : voir nos activités.
👉 Ensemble, avançons vers une parentalité plus consciente et bienveillante !
Vacances : quand les divergences éducatives s’invitent…
Vacances : quand les divergences éducatives s’invitent…
☀️ Les vacances, synonymes de changement
L’été est censé être le moment où tout le monde relâche la pression. Mais voilà… entre les glaces à 18h, les écrans à volonté, le coucher à minuit ou les grands-parents qui laissent tout passer, les vacances révèlent parfois des désaccords éducatifs que le quotidien camoufle mieux.
🏡 Chez soi, on tient un cap. Mais en vacances dans la famille ?
Les rythmes changent, les repères aussi. On vit parfois sous le même toit que les grands-parents, les oncles, les cousins, chacun avec sa propre idée de ce qui est « normal » :
– « Laisse-le, c’est les vacances ! »
– « Dans mon temps, on ne faisait pas autant d’histoires pour une tablette… »
– « Un peu de sucre ne lui fera pas de mal, voyons ! »
🍒 Dans le couple
Même au sein du couple parental, parfois l’un veut relâcher, l’autre poser des limites. L’un trouve ça mignon, l’autre trouve ça insupportable. Et les enfants, eux, s’adaptent très vite à celui qui dit « oui »…
👉 Ce que ça vient réveiller
Ces situations peuvent raviver des tensions entre adultes, réveiller des blessures anciennes, ou générer un sentiment de perte de contrôle chez les parents : « Ce n’est plus moi qui décide… »
Et les enfants, eux, expérimentent les limites, observent, s’adaptent — parfois à leur avantage !
🤔 Pourquoi c’est normal ?
Parce que chaque adulte arrive avec son histoire, ses besoins de repos, ses croyances éducatives. Parce que les vacances sont un espace à la fois commun… et très personnel.
🎯Quelques repères pour ne pas exploser (ou culpabiliser)
Se poser la question : “Quel souvenir je veux que mon enfant garde de ces vacances ?”
Anticiper : dire en amont ce qui est important pour vous (« On préfère éviter les écrans avant de dormir », « On garde l’heure du repas ensemble »). Ce n’est pas toujours respecté, mais c’est posé. Et quand les enfants sont en âge de le faire, définir ensemble les règles/limites qui nous semblent importants pour le vivre ensemble pendant les vacances.
Choisir ses combats : la maison est pleine, les rythmes sont différents, on ne pourra pas tout cadrer. Mieux vaut définir quelques points non négociables (sécurité, respect, sommeil minimum…) et lâcher du lest ailleurs.
S’allier à son co-parent (quand il y en a un) : un petit débrief du soir ou s’accorder un temps d’échange peut aider à garder le lien et la cohérence, sans se juger.
Faire équipe avec les autres membres de la famille quand c’est possible, en valorisant leur rôle plutôt qu’en les affrontant : « On est contents qu’il ait ce temps spécial avec vous. Pour que tout se passe bien, est-ce qu’on peut s’accorder sur… ? »
🌱 Et si c’était une occasion d’apprentissage ?
Montrer à son enfant que les adultes ne sont pas toujours d’accord, mais qu’on se parle, qu’on s’écoute (ou qu’on essaie)… c’est aussi un modèle de communication.
Les vacances ne seront peut-être pas parfaites — mais elles peuvent être riches. De souvenirs, de discussions, de lâcher-prise… et même de petites tensions, qui font partie de la vraie vie.
🌴Envie d’aller plus loin dans vos relations ?
Nous proposons des accompagnements, du coaching et de la thérapie, en groupe ou en individuel, pour vous aider à prendre conscience, amorcer et intégrer des changements dans votre quotidien familial.
L’éducation à l’égalité commence dès l’enfance
L’éducation à l’égalité
commence dès l’enfance
8 mars : Journée internationale des droits des femmes
Le 8 mars est associée à la Journée internationale des droits des femmes, une date essentielle pour se rappeler du chemin parcouru et de celui qu’il reste à faire. Il faudra effectivement du temps pour bâtir une société où l’égalité des droits entre les êtres humains ne serait plus un idéal, mais une réalité. Et si cette transformation passait notamment par l’éducation que nous offrons à nos enfants ?
Pourquoi l’éducation est au coeur du changement ?
Nos enfants grandissent dans un monde en mutation, où les stéréotypes de genre ont encore une grande influence mais où nous avons la possibilité de semer d’autres graines. Leur offrir une éducation qui tend à les libérer des modèles traditionnels du patriarcat, c’est faire tout notre possible pour leur permettre d’être pleinement eux-mêmes, sans les assigner à des rôles figés.
Interrogeons nos propres croyances et résistances
Avant d’accompagner nos enfants vers un monde plus égalitaire, il est essentiel d’interroger nos propres modèles et croyances. Quels messages avons-nous reçus dans notre enfance sur le rôle de chacun ? Quels comportements perpétuons-nous consciemment et/ou inconsciemment ? Changer notre regard demande de prendre du recul sur nos résistances, sur ces petites phrases ou habitudes ancrées qui influencent notre manière d’élever nos enfants. Se questionner, c’est déjà amorcer le changement.
La famille : premier lieu d’expérience de la société
La famille est le premier espace social où nos enfants apprennent à interagir avec les autres, à comprendre les dynamiques de pouvoir, de respect et d’équité. Ce qu’ils observent et vivent au sein du foyer façonne leur vision du monde. C’est aussi un lieu pour échanger, partager les questionnements, offrons-nous une vraie écoute libre à nos enfants? En veillant à instaurer un climat d’égalité et de respect à la maison, nous leur offrons un modèle de société plus juste et équilibré.
Des idées concrètes pour éduquer à l’égalité à chaque âge
👶 Dès la petite enfance (0-3 ans) :
Offrir des jouets variés sans les restreindre par genre (poupées, camions, cuisine, outils… tout est possible !).
Sortir des stéréotypes de genre et valoriser autant la douceur que la force chez chaque enfant.
Accueillir l’enfant tel qu’il est et lutter contre les messages restrictifs qu’il peut recevoir de l’entourage.
Montrer l’exemple en partageant équitablement les tâches domestiques.
👧🏼 👦🏻 Enfants (3-10 ans) :
Lire des livres inclusifs mettant en scène par exemple des héroïnes fortes et des garçons sensibles.
Encourager l’expression des émotions sans tabou : un garçon a le droit de pleurer, une fille a le droit d’être en colère.
Lutter contre les injonctions (« Une fille doit être sage », « Un garçon ne pleure pas »).
Encourager tous les centres d’intérêt sans distinction (sport, art, science, bricolage, danse, couture, jeux vidéos… tout est bon à explorer !).
Parler de consentement, de respect et de relations saines dès que possible.
🧑🏿 Adolescentes et adolescents (11 ans et +) :
Discuter des inégalités avec des faits concrets et des exemples inspirants.
Sensibiliser à la charge mentale et à l’équilibre dans les relations.
Encourager chacun et chacune à croire en ses ambitions sans se limiter aux attentes de la société.
Proposer des parcours de vie, des biographies inspirantes d’hommes ET de femmes quels que soient les domaines de réalisation
Développer leur esprit critique en les invitant à analyser les messages véhiculés par les médias, la publicité, les films et les réseaux sociaux.
L’importance de la communication et de l’éducation non violente
Derrière cette réflexion sur l’égalité se cache aussi une question plus large : celle des violences, qu’elles soient physiques, verbales, psychologiques, économiques, administratives ou sexuelles. Apprendre à communiquer autrement, à poser ses limites avec bienveillance et à reconnaître ses émotions est essentiel pour construire un monde où le respect prime sur la domination. L’éducation non violente est une clé précieuse pour permettre à nos enfants de grandir sans reproduire des schémas de violence, et cela commence par notre propre posture en tant qu’adulte.
Envie d’aller plus loin ?
Nous proposons des accompagnements et du coaching, en groupe ou en individuel, pour vous aider à mettre en place ces changements dans votre quotidien familial.
Ensemble, avançons vers une parentalité plus consciente et bienveillante !
Voeux pour 2025 : plus de liens et moins de pression !
2025 : plus de liens
et moins de pression !
Des voeux pour 2025 incroyables
🎆Si vous aussi en ce moment vous recevez des messages de vœux vous souhaitant monts et merveilles et plein des projets incroyables, vous n’êtes pas seuls et seules !! En y réfléchissant, ça semble génial mais est-ce vraiment réél tout ça? Est-ce que ça vous parle vraiment?
Des voeux différents pour 2025
🎊 Nous vous proposons donc des vœux différents : célébrer ce qui est déjà en vous et cultiver ce qui est important au sein de votre foyer, à votre rythme.
2025 sera ce que vous en ferez – une année de petites victoires, d’instants imparfaits mais précieux, et de découvertes partagées.
🌊 En effet, la vie est faite de jours lumineux et de nuits plus sombres, de vagues qu’on surfe avec joie et d’autres qui nous submergent.
💎 Et c’est exactement pour cela qu’elle est précieuse.
Des voeux sincère et des liens authentiques
🔗 En 2025, nous ne vous souhaitons donc pas une année « exceptionnelle» qui répondra à toutes les attentes. Nous vous souhaitons une année sincère, avec tout ce qu’elle peut apporter : des petits ou grands moments de bonheur, des défis surmontés (ou non), et surtout, la possibilité d’être soutenue grâce à des liens authentiques. En effet, avec des enfants nous avons conscience que nous ne maîtrisons plus grand chose !
🧒Nous savons aussi qu’être parent, c’est porter beaucoup. Avoir un espace où poser toutes ses questions, prendre du temps pour soi, se nouer d’amitiés avec d’autres parents, trouver un endroit où nous entendre dire que nous ne sommes pas seuls face aux défis de la parentalité…c’est tellement précieux et cela nous évite de nous sentir démunis ou impuissants.
Des espaces pour rendre les voeux de 2025 concrets
👐 C’est pourquoi, nous avons à cœur de proposer des espaces pour rendre concrets ces vœux annuels. Vous retrouverez directement chez Gestes et mots d’amour les café de parents, les ateliers en groupe ou les coachings pour des outils et un accompagnement plus personnalisé. Vous pourrez vivre également cette expérience à la maison de la Famille de Sartrouville, dans des maisons de quartier,…. parfois au Nid avec les propositions de l’association Eclore.
✨ Gardez en tête que la parentalité n’a pas besoin d’être parfaite pour être belle. Ce dont chacun a besoin, c’est de douceur envers soi-même, de regards bienveillants, et d’un rappel que faire de son mieux est déjà immense.
2025 : une année imparfaite et pleine de sens !
🥳 Ainsi, 2025 peut être une année où nous nous autorisons à lâcher prise, à rire de l’imprévu, à célébrer chaque petite victoire, même si le sol est parfois bancal ou tremble sous nos pieds.
📝 Alors, en 2025, souvenez-vous : il n’y a pas d’échec dans la vraie vie, juste des étapes, des apprentissages et des moments partagés. Ensemble, faisons de cette année une aventure où l’authenticité prend toute sa place, une page blanche où chaque famille pourra écrire son histoire unique.
👉 C’est donc le moment de proposer à votre entourage de participer ensemble à des ateliers de parentalité (ce qui vous permettra de vous soutenir sur le long-terme) ou de vous offrir un atelier pour avancer dans la parentalité en se sentant accompagné avec bienveillance !
🎄 autrement : inspirons la générosité et le partage
🎄Inspirons la générosité et le partage chez nos enfants
La générosité, le partage et la joie : des valeurs à transmettre
A l’approche des fêtes de fin d’année, nous pouvons développer des valeurs de générosité, de partage et de joie au sein de votre famille. C’est pourquoi, nous avons un rôle précieux à jouer dans l’accompagnement de nos enfants. En effet, dans un monde de plus en plus axé sur la consommation, il peut être difficile de rappeler à nos enfants que l’esprit des fêtes réside aussi dans les émotions et les expériences vécues ensemble, bien au-delà des objets et des cadeaux.
Voici donc quelques pistes pratiques :
Mettre en avant le sens des fêtes et la générosité
Nous pouvons expliquer que les fêtes, comme les fêtes de fin d’année, ne sont pas liées de prime abord à des cadeaux matériels, mais que c’est l’occasion d’y chercher une signification plus profonde, comme la joie d’être ensemble, de partager des moments privilégiés, et de célébrer des valeurs telles que l’amour, la solidarité et la paix.
Exemples :
- Partager des histoires ou des traditions qui illustrent l’importance de donner et de partager.
- Parler de la générosité des fêtes : parfois, les plus beaux cadeaux ne sont pas matériels (un sourire, un geste, un temps passé ensemble).
Introduire des activités basées sur le partage
Nous pouvons également organiser des activités qui encouragent l’esprit de générosité et de partage plutôt que la simple consommation.
Exemples :
- Réaliser des cadeaux faits main : les enfants peuvent fabriquer des cartes, des décorations ou des cadeaux simples pour leurs proches, renforçant l’idée que le geste compte plus que l’objet.
- Organiser une collecte de jouets ou de vêtements : participer ensemble à une collecte pour des enfants moins privilégiés. Cela montre que donner est aussi gratifiant que recevoir. Autre idée : créer un calendrier inversé ( chaque jour, on a une petite action à réaliser : trier les jouets non utilisés, des vêtements, des objets utiles ou inutiles à donner à une association ou des personnes dans le besoin…)
- Préparer un repas pour des voisins ou des amis seuls : la cuisine et l’hospitalité peuvent être des gestes de partage et de générosité.
Favoriser les expériences plutôt que les objets
Ensuite, il est précieux d’enseigner aux enfants que les souvenirs et les moments partagés sont des cadeaux inestimables et durables. Cela peut aider à réduire l’importance de la consommation matérielle et à valoriser les moments de qualité en famille.
Exemples :
- Organiser des sorties familiales : visiter un marché de Noël, aller patiner, faire une promenade en forêt ou regarder un film de Noël ensemble.
- Créer des traditions familiales qui se basent sur le partage (comme écrire des cartes de vœux collectives, chanter ensemble, cuisiner des douceurs, dormir une nuit tous ensemble au pied du sapin, regarder des photos de famille, les films de leurs premières années…)
Apprendre la valeur de l’argent et des ressources
Puis, apprendre aux enfants la valeur des choses, à ne pas gaspiller et à respecter ce qu’ils ont peut renforcer leur compréhension de la générosité. Cela permet aussi de tendre à prendre soin de notre planète. Ces moments nous permettent d’enseigner des notions simples d’économie, de réutilisation et de don.
Exemples :
- Discuter de l’importance de la durabilité en offrant des cadeaux qui sont durables et utiles. Par exemple, des jouets de qualité qui peuvent être utilisés pendant longtemps, ou des produits fabriqués de manière éthique.
- Choisir des cadeaux de seconde main (un Playmobil, un Lego, un déguisement sera tout aussi chouette, même après avoir servi)
- Utiliser un système de “budget familial” pour impliquer les enfants dans les choix de cadeaux et les aider à comprendre que l’amour ne se mesure pas en termes de dépenses.
Encourager la gratitude et l’appréciation
Avant et après les fêtes, il est important d’encourager les enfants à exprimer leur gratitude, ce qui les aide à se concentrer sur ce qu’ils ont et non sur ce qu’ils n’ont pas.
Exemples :
- Écrire une lettre de gratitude : les enfants peuvent écrire une lettre ou un dessin à ceux qui leur ont offert un cadeau, en expliquant ce qu’ils apprécient vraiment.
- Tenir un « journal de gratitude » pendant la période des fêtes : chaque jour, écrire ou dessiner trois choses pour lesquelles ils sont reconnaissants, sur le principe du livre “3 kifs par jour”.
Modéliser les comportements de générosité
De plus, comme nous le répétons souvent chez Gestes et mots d’amour, les enfants apprennent par imitation. Nous pouvons donc montrer l’exemple en pratiquant nous-mêmes des actes de générosité. C’est aussi l’occasion de profiter de moments de partage intergénérationnel, très enrichissants pour chacun !
Exemples :
- Donner aux œuvres caritatives : participer à une collecte de fonds ou offrir du temps à une association. Il est d’ailleurs parfois possible d’y associer notre enfant.
- Partager avec les autres : montrer des actes simples de partage, comme offrir un cadeau fait maison à un voisin, aider quelqu’un dans le besoin, visiter des personnes âgées du quartier, de la famille…
- Ecrire et offrir une lettre à notre enfant sur ce que l’on aime chez lui, les bons moments partagés ensemble, les compétences acquises durant l’année et que l’on ne souhaite pas oublier !
En bref, nous avons mille et une façons de transmettre à notre enfant des valeurs de générosité, de partage et de solidarité et les festivités de fin d’année sont un moment très propice à cela. C’est également le moment d’expérimenter que la joie de donner peut être aussi grande que celle de recevoir et qu’elle peut être une source de bonheur, voire d’accomplissement personnel.
C’est donc le moment de proposer à votre entourage de participer ensemble à des ateliers de parentalité (ce qui vous permettra de vous soutenir sur le long-terme), d’offrir ou de vous offrir un ateliers de groupe ou un coaching pour (re-)contacter l’amour, le partage et la joie avec votre enfant et dans les relations intra-familiales !
Quand on vit un moment difficile, comment accompagner son enfant ?
Quand on vit un moment difficile : comment accompagner son enfant ?
Un moment difficile en tant que parent
Il arrive des moments dans la vie où nous, parents, faisons face à un moment difficile et des tempêtes émotionnelles intenses : un deuil, une séparation, une maladie… Autant d’épreuves qui peuvent nous bouleverser au plus profond de nous-mêmes. Dans ces périodes où notre cœur est lourd, il n’est pas facile de rester serein et disponible pour nos enfants. Nous pouvons même ressentir de l’exaspération ou de l’énervement. Cependant, il est important de se rappeler qu’ils vivent eux aussi, à leur manière, ces tempêtes à nos côtés. En effet, leur propre système émotionnel est activé. Ils peuvent ressentir une certaine insécurité, de la peur, de la tristesse face à une situation qui leur échappe ou qu’ils peinent à comprendre.
Voici quelques clés pour accompagner leurs émotions tout en prenant soin des nôtres :
Prendre soin de soi pour prendre soin d’eux
Même si cela semble impossible, prendre le temps de nous occuper de nous-même est vital. Cela peut passer par des moments pour respirer, parler à une personne de confiance, être écouté vraiment ou faire quelque chose qui nous ressource. Plus nous prendrons soin de nous, plus nous pourrons être disponibles pour notre enfant. Il est intéressant de distinguer les activités qui peuvent juste nous permettre de passer le temps (voire de ne pas penser) comme regarder Netflix ou notre fil Instagram de celles qui nous nourrissent. Nous pouvons faire une liste des activités ressourçantes pour n’avoir qu’à piocher dedans le jour venu. Pour vous y aider, nous vous proposons le livre de Soline Bourdeverre-Veyssière : « Etre mère sans s’oublier ».
Accepter notre imperfection dans un moment difficile
Nous ne sommes pas des parents parfaits, et nous n’avons pas à l’être ! Nos enfants n’ont pas besoin de super-héros, mais de parents réels, humains. Ils ont besoin de voir que nous aussi, nous ressentons des émotions, et que c’est tout à fait normal. Montrons-leur que la tristesse, la colère ou la peur sont des émotions légitimes face aux difficultés de la vie. Exprimons ce qui se passe dans notre corps, partageons nos pensées (ajustées à l’âge de l’enfant) et nos comportements. Par exemple « Je suis tellement triste que notre chien soit mort, j’aurais envie de rester sous la couette et de pleurer ».
Exprimer vos émotions devant votre enfant
Vous avez le droit d’être triste ou en colère devant lui. C’est même une occasion précieuse pour lui montrer comment traverser des émotions fortes. Le tout est de porter la responsabilité de ce que vous ressentez : « Je suis triste parce que je vis quelque chose de difficile, et ce n’est pas de ta faute. » Dans ces moments-là, il est essentiel de rappeler à notre enfant qu’il n’a rien fait de mal, et qu’il n’est en aucun cas responsable de notre état émotionnel. En lui expliquant que nous traversons une période difficile, nous le libérons de ce poids émotionnel. Cela le sécurise et lui permet de garder son propre équilibre. En vous observant, il apprend que même les adultes vivent des émotions, mais qu’ils savent aussi comment les traverser. Reprenons l’exemple du chien et poursuivons « en même temps je vais plutôt demander à quelqu’un de me faire un câlin pour me sentir mieux ».
Expliquer : nourrir le besoin de sens
Parfois nous espérons préserver notre enfant en taisant la situation, car nous estimons qu’il n’a pas l’âge ou pour d’autres raisons qui nous appartiennent. Rappelons-nous que le langage perçu est avant tout le langage non-verbal à plus de 90%. C’est-à-dire que l’enfant capte qu’un évènement vient de se passer, sauf qu’il n’en comprend pas le sens. Il peut se sentir complètement démuni. Chaque enfant réagira différemment, certains vont se faire oublier quand d’autres sembleront en colère ou en conflit en permanence. Mettre des mots, même simples, est essentiel pour que l’enfant mette du sens sur ce qu’il perçoit. Il peut être intéressant de se faire aider par un tiers (proche, professionnel) quand cela nous semble insurmontable.
Changer de lunettes face à leur comportement
Quand nous traversons une période de grande vulnérabilité, leurs colères, les conflits dans la fratrie, leurs réactions face à la frustration peuvent vite nous faire dégoupiller, avec le sentiment qu’ils font ça contre nous. Gardons en tête que leur système est immature. Face à notre état, leur système de stress est très activé et qu’ils ne sont plus en mesure de faire appel à leurs capacités de raisonnement comme avant. Prenons le temps de faire des câlins, des moments juste à être ensemble dans les bras les uns des autres, de réveils tout doux. Notre système hormonal est puissant et nous aurions tort de nous priver d’un petit shoot d’ocytocine salvateur.
Lâcher prise sur certaines contraintes
Ces périodes sont propices pour se montrer indulgent envers soi-même. Nous pouvons nous permettre de relâcher certaines exigences : acheter des repas tout prêts, demander de l’aide à un proche, ou même accepter que la maison soit en désordre. Ces petits ajustements peuvent nous offrir un peu de répit et d’énergie.
Le cadeau caché derrière le moment difficile
Ces moments difficiles peuvent devenir une opportunité pour nos enfants d’apprendre, par mimétisme, à reconnaître, à exprimer leurs propres émotions et à les traverser. En vivant nos épreuves avec sincérité et bienveillance envers nous-même, nous leur offrons des outils pour grandir. Prenons soin de nous et de nos familles. La parentalité n’est pas un chemin facile, et chaque étape, aussi difficile soit-elle, est une chance d’avancer ensemble. Et parce que nous savons que ce n’est pas évident, nous vous accompagnons en ateliers de groupe et en coaching.
La parole de l'enfant : comment la valoriser ?
La parole de l’enfant :
comment la valoriser ?
La parole de l’enfant en France
Voici un sujet fondamental dans l’éducation et le développement de nos enfants : la place et la prise en compte de leur parole. En France, comme dans de nombreux autres pays, cette question est encadrée par la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989.
L’importance de la parole de l’enfant
La parole de l’enfant est essentielle pour plusieurs raisons. En effet, elle permet non seulement de comprendre leurs besoins, leurs émotions et leurs points de vue, mais elle contribue également à leur développement cognitif et émotionnel. En écoutant nos enfants sans jugement, nous leur offrons un espace pour s’exprimer librement, développer leur confiance en eux et nous participons ainsi activement à leur épanouissement.
La Convention Internationale des Droits de l’Enfant
La CIDE constitue le socle juridique de la reconnaissance des droits des enfants. Parmi ses articles, plusieurs insistent sur la nécessité de considérer la parole de l’enfant :
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Article 12 : Le droit d’être entendu
Cet article stipule que les États doivent garantir à l’enfant capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant. Cette opinion doit être dûment prise en compte en fonction de l’âge et du degré de maturité de l’enfant.
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Article 13 : Liberté d’expression
L’enfant a le droit de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toutes sortes, sans considération de frontières.
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Article 14 : Liberté de pensée, de conscience et de religion.
Ce droit inclut le respect des opinions de l’enfant et son droit de les exprimer.
La situation en France
En France, de nombreuses initiatives visent à renforcer la prise en compte de la parole de l’enfant. Malgré tout, de nombreux défis subsistent. Par exemple, dans le cadre scolaire, la situation peut être très hétérogène sur la présence ou non de représentants des élèves, ainsi que sur la prise en compte réelle ou non de leurs paroles. De la même façon, seules certaines communes proposent un conseil municipal des jeunes, qui restent cependant à distance de l’espace des adultes. Il y a donc tout intérêt à accorder une place importante à la parole des plus jeunes au sein des familles.
Conseils pratiques pour valoriser la parole de l’enfant

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Créer un environnement sécurisant :
Les enfants doivent se sentir en sécurité pour exprimer leurs pensées sans crainte de jugement ou de réprimande.
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Être attentif et présent :
Accordez du temps à vos enfants, écoutez-les activement, posez des questions et montrez que leur avis compte.
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Encourager la participation :
Invitez vos enfants à participer aux décisions familiales appropriées à leur âge. Cela peut aller du choix des activités de loisirs aux discussions sur les règles de la maison ou le choix des menus.
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Valoriser leurs opinions :
Reconnaissez et valorisez les contributions de vos enfants. Cela renforce leur estime de soi et les incite à s’exprimer davantage.
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Éduquer aux droits de l’enfant :
Enseignez à vos enfants leurs droits, y compris leur droit d’expression. Cela les responsabilise et les sensibilise à l’importance du respect mutuel. Accompagner le développement de leur sens critique concernant leur environnement. « Et toi dans cette situation, qu’est ce que tu aurais fait ? » Retrouvez sur notre blog les ressources bibliographiques et pédagogiques pour parler aux enfants de leurs droits.
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Saisir les opportunités :
En ce début du mois de juin, nous allons voter pour les élections européennes, c’est à dire exprimer notre opinion sur les représentants français que nous aimerions voir siéger au Parlement européen. En France, selon certaines études, environ 60 à 70 % des personnes ont des orientations politiques proches de celles de leurs parents : l’héritage politique familial est un fait. Dans le même temps, il est passionnant d’écouter la parole de nos enfants à propos du monde de demain : ce qui est important pour eux, ce qui les questionne, les gênent tout en accueillant des opinions qui peuvent être différentes des nôtres. La famille peut être ainsi le premier lieu de débats et les enfants nous offrent l’opportunité de porter un autre regard sur le monde.
En tant que parents et éducateurs, nous avons donc un rôle crucial pour aider les enfants à trouver leur voix et à se sentir entendus. En appliquant ces conseils pratiques, nous contribuons aux valeurs de la CIDE et au développement harmonieux de nos enfants.
Et parce que nous savons que ce n’est pas évident, nous vous accompagnons en ateliers de groupe et en coaching !
Restons engagés pour un monde où chaque enfant est écouté et respecté !
Pour aller plus loin, voici quelques ressources en lien avec la parole de l’enfant :
Livres pour enfants
« Moi aussi, j’ai des droits » – Soline Bourdeverre-Veyssiere et Julie Zeitline
- Un album pour éveiller les enfants à la conscience de leurs droits, composé dans une police adaptée aux enfants dyslexiques. Il contient un jeu « Cherche & Trouve » et un carnet d’adresses/sitographie utiles.
« J’ai le droit d’être un enfant ! » de Alain Serres et Aurélia Fronty
- Ce livre, destiné aux enfants de 6 à 10 ans, présente les droits de l’enfant de manière poétique et visuelle. Chaque droit est illustré avec des dessins colorés et accompagné d’explications claires.
« J’ai le droit » de Alain Chiche
- Ce livre présente les droits des enfants avec des mots simples et des dessins attendrissants. Il s’inspire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Ce livre aborde et enchaîne des sujets variés et complémentaires : la violence, l’écologie, le respect des différences, la citoyenneté, etc. Idéal pour lancer le débat,
« Les droits de l’enfant », Cahier Filliozat, dès 5 ans
- Les droits de l’enfant sont partout : à l’école, dans la rue, à l’hôpital, dans les livres, à la maison… Mais à quoi servent ces droits ? Des activités et des outils pour les connaître, pour comprendre leur évolution au fil des siècles et des régions du monde.
« Déclaration universelle des droits de l’enfant illustrée » de Gérard Guerlais
- Grâce à cet ouvrage, petits et grands pourront se familiariser avec un texte trop méconnu, reproduit dans une version adaptée aux enfants à partir de 10 ans, magnifiquement illustrée par 30 artistes contemporains.
En utilisant ces ressources, les enfants peuvent non seulement apprendre leurs droits, mais aussi comprendre l’importance de les respecter et de les défendre pour eux-mêmes et pour les autres.
Ressources en ligne
Le site du Défenseur des droits – Educadroit
- Ce site propose des ressources éducatives sur les droits de l’enfant, y compris des jeux, des vidéos et des fiches explicatives. C’est une excellente ressource pour les enfants et les enseignants.
- Educadroit
- Brochure « Découvre tes différents droits et apprends à les faire respecter »
Unicef – La page « La voix des jeunes »
- L’Unicef propose des ressources pédagogiques pour aider les enfants à comprendre leurs droits.
- Unicef – La voix des jeunes
Le site « Les droits en schémas »
- Ce site présente les droits de l’enfant sous forme de schémas simples et colorés. Il est conçu pour être facilement compréhensible par les enfants et est accompagné d’explications claires.
- Les droits en schémas
Ressources vidéos
« C’est quoi les droits de l’enfant ? » de Jacques Azam
- Une série de petites vidéos 1 jour 1 question pour les enfants de 7 à 11 ans qui leur permet de découvrir et comprendre leurs droits tout en s’amusant. https://www.lumni.fr/video/c-
est-quoi-les-droits-de-l- enfant
Ressources pédagogiques pour les enseignants et les parents
« Guide pédagogique sur les droits de l’enfant » de l’AOMF
- Ce guide offre des ressources et des activités pour enseigner les droits de l’enfant aux élèves de l’école primaire. Il comprend des plans de leçon, des exercices et des jeux éducatifs.
- Guide pédagogique de l’AOMF
Prévenir le harcèlement scolaire : comment outiller nos enfants
Prévenir le harcèlement scolaire :
comment outiller nos enfants?
Qu’est ce que le harcèlement scolaire ?
Selon le site du ServicePublic.fr : “Un élève est victime de harcèlement scolaire lorsqu’il subit, de manière répétée, des violences verbales, morales ou physiques de la part d’un ou plusieurs autres élèves. […] Le harcèlement scolaire peut être commis à l’intérieur ou en dehors de l’établissement scolaire.”
Les 3 caractéristiques du harcèlement en milieu scolaire :
- La violence : c’est un rapport de force et de domination entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes.
- La répétitivité : il s’agit d’agressions qui se répètent régulièrement durant une longue période.
- L’isolement de la victime : la victime est souvent isolée et dans l’incapacité de se défendre.
Les principaux mécanismes du harcèlement scolaire (mais pas que!)
Le harcèlement peut prendre de nombreuses formes et utilise différents mécanismes. Voici quelques-uns des principaux mécanismes du harcèlement :
1 – Intimidation physique :
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- Cela peut inclure des agressions physiques, des menaces de violence, des blocages ou des actes de coercition qui visent à faire peur ou à nuire à la victime.
2- Harcèlement verbal :
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- Cela comprend les insultes, les moqueries, les injures, les propos dégradants ou humiliants, et toute autre forme de communication verbale qui vise à blesser ou à diminuer l’estime de soi de la victime.
3 – Harcèlement social ou relationnel :
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- Cela implique des actions visant à isoler la victime du groupe, comme l’exclusion, les rumeurs, la diffamation, le rejet ou l’isolement social. Ces mécanismes affectent la réputation de la victime et sa capacité à s’intégrer dans un groupe social.
4 – Cyberharcèlement :
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- Cette forme de harcèlement utilise les technologies numériques, comme les réseaux sociaux, les applications de messagerie, les forums en ligne, ou les jeux vidéo, pour harceler ou intimider la victime. Cela peut inclure des menaces en ligne, des messages haineux, des photos ou vidéos compromettantes partagées sans consentement, ou la propagation de rumeurs via internet.
5 – Manipulation et contrôle :
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- Les harceleurs peuvent utiliser des tactiques de manipulation pour contrôler ou exploiter les autres. Cela peut inclure le chantage émotionnel, les menaces, ou la manipulation psychologique pour maintenir une position de pouvoir.
6 – Exploitation de la vulnérabilité :
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- Les agresseurs peuvent cibler des personnes vulnérables en raison de leur âge, de leur genre, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur origine ethnique, de leur handicap, ou d’autres caractéristiques. Ils utilisent ces facteurs pour exacerber le sentiment d’isolement ou de différence chez la victime.
7- Micro-agressions :
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- Ce sont des comportements subtils, souvent non conscients, qui transmettent des messages de discrimination ou de mépris envers un groupe ou une personne. Bien qu’ils puissent sembler mineurs, ils ont un effet cumulatif qui peut contribuer à un environnement de harcèlement.
Ces mécanismes peuvent se chevaucher et se renforcer les uns les autres. Les harceleurs utilisent d’ailleurs souvent une combinaison de ces tactiques pour exercer leur pouvoir sur les autres.
*Source : https://www.education.gouv.fr/
Comment prévenir le harcèlement scolaire ?
L’une des solutions est d’accompagner et d’outiller les enfants à savoir comment répondre eux-mêmes aux intimidations. Ils auront alors la possibilité de se défendre. En effet la sensibilisation au sujet et le sentiment de compétence permettent d’éloigner un stress qui peut figer sur le moment. Il pourront ainsi transmettre leurs compétences à d’autres camarades.
En effet, si l’enfant sait se défendre, il ne prend pas la position de victime.
S’il n’y a pas de victime, il n’y a pas de harceleur.
Et en l’absence de victime et d’agresseur, il ne peut y avoir harcèlement !
Nous avons besoin d’accompagner nos enfants à développer leurs compétences psycho-sociales : estime de soi, confiance en soi, écoute, attention, communication, empathie, régulation des émotions…
En effet, ces compétences favorisent le « bien vivre ensemble », puisqu’elles permettent – dans les groupes de jeunes – un meilleur climat relationnel. Par ailleurs, un adolescent qui aura grandi dans un environnement respectueux et empathique dès son plus jeune âge aura plus tendance à intervenir en tant que témoin par exemple.
Et parce que nous savons que ce n’est pas évident, nous vous accompagnons en ateliers de groupe et en coaching. Effectivement, vivre la non violence éducative au sein de la famille est un facteur central dans la baisse de la violence dans la société en général.
Un outil pour travailler l’assertivité
Pour travailler l’assertivité, nous proposons régulièrement en séance de coaching le jeu de cartes Takattak. Ce dernier va permettre aux enfants de s’amuser à s’entraîner à avoir de la répartie dans un environnement sécurisant (entre amis , en famille,…).
Le but est de riposter en une phrase sans créer de conflit tout en répondant en fonction de la consigne : autodérision, pirouette, désarçonner avec un compliment…
Ce jeu de cartes est destiné aux 8-12 ans (il est possible d’y jouer plus tôt si vous le sentez pour votre enfant) et il existe aussi :
– en version classique pour les ados et les adultes
– dans une version TRASH (sur les sujets du sexisme, homophobie, racisme, cyber-harcèlement… ), très adapté à la réalité d’aujourd’hui
En tenant tête à un intimidateur, la relation reste équilibrée ce qui protège du harcèlement. Pour rappel : en situation de harcèlement, l’un prend le dessus parce que l’autre se rabaisse, ne sachant pas comment faire autrement !
Pour aller plus loin, voici quelques ressources :
“Te laisse pas faire” et « Je me défends du harcèlement” d’Emmanuelle Piquet
« Stop au harcèlement ! – Un livre indispensable pour comprendre et agir face au harcèlement », de Chantal Rojzman, Violène Riefolo, Isabelle Filliozat, Lucie Durbiano
« 100 idées pour accompagner les jeunes neuroatypiques face au harcèlement », de Myriam Bost (Auteur), Amélie Sourd et Justine Viviant
La Journée de la Non-Violence Éducative : un engagement pour l'avenir
La journée de la non-violence éducative :
un engagement pour l’avenir
Le 30 avril 2024, depuis 20 ans, nous fêtons la Journée de la Non-Violence Éducative en France. A l’initiative de Catherine Dumonteil-Kremer 🔗, elle vise à sensibiliser à l’importance de l’éducation non violente.
En résumé, l’objectif est de promouvoir une éducation qui favorise le développement émotionnel et intellectuel des enfants sans recourir à la violence physique ou verbale. Cela nécessite donc d’encourager les parents, les éducateurs et les adultes en général à adopter des approches éducatives basées sur le respect mutuel, la communication positive et la résolution pacifique des conflits.
La Journée de la Non-Violence Éducative est aussi l’occasion de sensibiliser les individus aux effets néfastes de la violence dans l’éducation. Elle encourage également le dialogue et l’échange d’expériences car on ne le dira jamais assez : « il faut tout un village pour éduquer un enfant ».
La non-violence éducative en France
Le cadre légal
Ces dernières années les choses bougent :
La loi du 10 juillet 2019 🔗, a modifié l’article 371-1 du Code civil français pour interdire explicitement tout
châtiment corporel ou traitement cruel, dégradant ou humiliant envers les enfants : « l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques ». Cette interdiction couramment nommée « loi anti fessée » vise à protéger les enfants de tout type de violence physique dans le cadre éducatif. Cela a constitué une première étape vers l’interdiction des châtiments corporels et autres formes de violence éducative. Elle précise les sanctions en cas de non-respect de l’interdiction des violences éducatives ordinaires. Elle a ainsi consolidé le cadre légal visant à protéger les enfants contre toute forme de violence physique ou psychologique dans le cadre de l’éducation.
Le premier pays à s’être engagé contre les violences éducatives est la Suède en 1979, La France est le 56ème pays à adopter cette loi, après avoir été condamné en 2015 par le Conseil de l’Europe.
La réalité dans les familles
C’est une chose d’avoir un cadre légal, s’en est une autre de vivre concrètement une éducation non violente avec ses enfants. En effet, de nombreuses questions en découlent. De manière général, il est assez facile de se représenter ce qu’est une maltraitance. Il est cependant beaucoup plus difficile de définir ce qu’est une violence. En fonction de notre cadre éducatif, culturel, de notre histoire…. nous considérons certains comportements violents et d’autres non. Difficile de faire consensus !
Qu’est ce qu’une violence éducative ?

Aujourd’hui sont considérés comme violences éducatives :
Les châtiments corporels : cela inclut les fessées, les gifles, les coups de ceinture, etc.
Les violences verbales : cela comprend les insultes, les humiliations, les menaces, les cris constants, etc.
Les humiliations et les dégradations : cela peut aller de l’humiliation publique à des gestes ou des paroles dégradantes.
Les négligences affectives ou émotionnelles : ignorer les besoins émotionnels d’un enfant ou lui refuser l’affection peut également être considéré comme une forme de violence éducative.
Agir contre les violences éducatives
Aletha Solter a écrit « l’enfant n’a pas besoin de parents parfaits mais de parents engagés dans une découverte réparatrice d’eux-mêmes ». Oui, les sources de stress, la pression, les contraintes sont nombreuses autant pour les enfants que pour les parents. C’est autant de raisons qui peuvent nous faire dégoupiller, nous déconnecter de nos propres besoins. Parfois, il suffit de pas grand chose pour que cela explose. La non-violence éducative c’est comprendre le ou les déclencheurs de l’émotion, du stress, du sentiment aussi intense soit-il pour déconstruire les mécanismes du stress et non contenir, retenir la violence qui émerge. Parfois un mot, un cri, un ras-le-bol vient blesser l’enfant : sommes-nous prêts à prendre le chemin de la réparation pour retisser la relation?
De plus, de nombreux parents arrivent à la parentalité positive en espérant y trouver une baguette magique et ainsi pouvoir vivre un quotidien serein. N’est-ce pas une belle illusion ? La vie de famille est par définition chaotique car en perpétuel mouvement : rien n’est figé, tout évolue. L’objectif de la non-violence éducative est de repenser nos rapports adulte-enfant, de penser le conflit autrement, de réfléchir à faire coexister des besoins différents, d’écouter et d’être écouté. Souvent, quand nous disons « mon enfant ne m’écoute pas », nous voulons dire « mon enfant ne m’obéit pas »… C’est tellement difficile de sortir des modèles éducatifs d’obéissance dans lesquels nous baignons depuis si longtemps !

Quelques questions pour faire bouger les choses
Qu’en est-il de nos attentes de parents ? Sommes-nous prêts à considérer l’enfant autrement, à remettre en question nos pratiques ? A accepter l’enfant comme quelqu’un qui a déjà des compétences et qui a aussi à nous apprendre ?
Il y a tellement de chemin à parcourir vers la non-violence éducative, tellement de remises en questions, tellement de découvertes. Et si nous le faisions ensemble ? Découvrez nos coachings personnalisés ou nos ateliers collectifs pour les parents🔗 et nos formations pour les professionnels 🔗 pour avancer à votre rythme et faire bouger les choses.
Cette année encore, nous nous engageons bénévolement auprès des parents et des professionnels pour la Journée de la Non-Violence Éducative. Vous pouvez aussi découvrir le travail militant de ll’OVEO – Observatoire des Violences Éducatives Ordinaires 🔗 et la campagne de la Fondation pour l’Enfance 🔗
Les enfants et le numérique : 6 conseils pour les accompagner
Les enfants et le numérique :
6 conseils pour les accompagner
Vivre à l’ère numérique offre à nos enfants et à nos ados d’innombrables opportunités, mais cela apporte également son lot de responsabilités et de défis uniques. En tant que parent ou éducateur, il est essentiel d’accompagner nos enfants dans leur utilisation des technologies et de les aider à développer des compétences numériques saines. En plus des balises 3-6-9-12 proposées par Serge Tisseron 🔗, voici quelques propositions pour naviguer dans un monde numérique en constante évolution.
Conseil n°1 : Communiquez et portez de l’intérêt
Chez Gestes et mots d’amour, nous vous encourageons à favoriser un environnement où vos enfants se sentent à l’aise de partager leurs expériences en ligne. Encouragez-les à vous parler de leurs activités, de leurs intérêts, de leurs jeux et des plateformes qu’ils fréquentent. Vous pouvez peut-être proposer à votre ado de jouer en ligne avec lui ? Bref, soyez curieux et informés sur les applications, les réseaux sociaux et les jeux du moment afin de pouvoir discuter de manière constructive.
Conseil n°2 : Établissez des règles claires
Définissez des règles pour l’utilisation des écrans. Limitez le temps, fixez les types de contenus autorisés, encouragez des pauses régulières et définissez des zones sans écrans dans la maison (ex : dans les chambres à partir d’une certaine heure, à table lors des repas,…). Impliquez vos enfants dans l’élaboration de ces règles : en y mettant de la collaboration et du sens, vous maximisez les chances de faire respecter le cadre.
Poser des limites de manière respectueuse ça s’apprend avec les ateliers Faber et Mazlish 🔗 ou les ateliers Vivre et grandir ensemble 🔗.
Conseil n°3 : Sensibilisez à la cybersécurité
Apprenez à vos enfants à reconnaître les menaces en ligne et à protéger leurs informations personnelles. Pour cela, vous pouvez les aider à configurer correctement les paramètres de confidentialité sur leurs comptes en ligne (d’ailleurs, le faites-vous pour vous-mêmes ?). Expliquez l’importance de choisir des mots de passe forts et de ne pas partager d’informations sensibles avec des inconnus en ligne. 
Pour faciliter les premiers pas, il est tout à fait pertinent d’accompagner l’enfant lors de ses premières navigations sur Internet
Il est également intéressant d’amener une discussion sur la distinction d’espace intime et public. En plus du droit à l’intimité, on peut évoquer le droit à l’image et les trois principes d’Internet :
- Tout ce que l’on y met peut tomber dans le domaine public
- Tout ce que l’on y met y restera éternellement
- Il ne faut pas croire tout ce que l’on y trouve
Enfin, dès la fin de l’école primaire, il est utile d’aborder le cyberharcèlement, l’exposition à des contenus inappropriés (ex : porno…), la cyberprédation, etc.
Conseil n°4 : Soyez un modèle
Nous vous parlons très souvent de l’effet puissant de la modélisation chez Gestes et mots d’amour. Effectivement, lorsque vos enfants vous voient adopter des comportements équilibrés vis-à-vis de la technologie, ils sont plus susceptibles de faire de même. Nous avons donc tout intérêt à leur montrer comment établir un équilibre entre la vie en ligne et hors ligne, et comment traiter les autres avec respect derrière un écran.
Conseil n°5 : Veillez sur l’usage
Observez régulièrement l’activité en ligne de vos enfants, en particulier pour les plus jeunes. Nous vous invitons à activer les fonctionnalités de contrôle parental intégrées aux appareils (smartphones, tablettes, ordinateurs) pour limiter l’accès à des contenus inappropriés et définir des limites de temps d’utilisation en paramétrant par exemple votre box.
Nous vous encourageons également à utiliser des logiciels de contrôle parental, à choisir en fonction des besoins de votre famille. Quelques exemples (à aller creuser dans votre moteur de recherche) : Qustodio 🔗, Bark 🔗, Norton Family 🔗, Google Family Link 🔗….
L’usage du numérique dans la pièce de vie de la maison permet aussi de jeter un œil régulièrement sur l’écran.
Conseil n°6 : Encouragez l’autonomie
Il est vraiment important de permettre à nos enfants d’apprendre à réguler leur activité par eux-même. Et c’est un sacré défi lorsque l’on connaît les stratégies des réseaux sociaux pour accaparer notre attention. Nous vous proposons pour cela deux idées :
- créer du débat en regardant par exemple « The social Dilemma » (« Derrières nos écrans de fumée ») 🔗 documentaire conseillé à partir de 12 ans. En effet, développer leur sens critique est essentiel pour qu’ils fassent ensuite des choix éclairés.
- sortir du modèle de punition/récompense si vos enfants n’arrivent pas à lâcher leur écran. En effet, la punition a largement tendance à entraîner des stratégies pour y accéder de manière cachée. Impliquez-les dans une recherche de solution co-construite. Vous avez plus de chance que cela fonctionne si la solution vient d’eux.
Pour résumé, en collaborant avec vos enfants, en établissant des règles claires et en encourageant une utilisation équilibrée des technologies, vous les préparez à tirer pleinement parti des opportunités numériques tout en restant en sécurité et ancrés dans le monde réel. Pour de futurs citoyens numériques responsables et bien informés ! Et si vous vous sentez en difficulté sur le sujet, ne restez pas seul, nous pouvons vous accompagner en coaching parental 🔗, l’occasion de découvrir de retrouver le chemin vers votre enfant ou votre adolescent.















