🙅‍♀️ Dire non c’est s’affirmer, certain.e.s diront que s’affirmer c’est exister.

🍁Pour plusieurs d’entre nous, il est aisé de dire NON. Dans ce cas, mettons-nous de la conscience sur cette pose de limite ? Le NON a t-il du sens, est-il posée par habitude ou dit dans la colère ?

Pour d’autres,  ce n’est pas le fait de dire NON qui est en soit difficile, mais plutôt les pensées de crainte de ce que l’autre va penser de nous : va t-on faire de la peine, créer du conflit ou se sentir coupable ? Malheureusement, on s’empêche alors d’être authentique dans la relation.

🍁Beaucoup d’entre nous ont entendu enfant la phrase « quand je dis non, c’est non ». Nombre d’entre nous avons vécu ces non avec une sentiment d’injustice, cette impression d’être moins important.e que l’autre . Cela a pu déclencher notre système de stress avec ses réactions automatiques (fuite, figement, attaque). Dit ainsi, il n’y a effectivement pas de place pour l’autre dans la relation. Nous vous proposons donc d’en changer la structure, car le non est inhérent au vivre ensemble.

👉Voici 3 clés pour s’entraîner à dire NON :

  • Identifier quand ce n’est plus juste pour nous, en étant à l’écoute de nos sensation physiques
  • Comprendre à quoi je dis oui quand je dis non, de quoi ai-je besoin ? Exemple : est-ce que vous osez dire NON à un.e ami.e qui veut vous rendre visite un soir de semaine alors que vous préfèrez vous retrouver au calme avec vous-même ?
  • Comment j’exprime mon non ?

👉Quand je formule un NON, je peux également appliquer trois principes :

  • rappeler les faits
  • expliquer les conséquences que cela a pour moi
  • et évoquer les émotions que cela me provoque

🍁Et en tant que parent, dire ce non implique nécessairement d’accueillir la frustration de l’enfant. En effet, je ne peux pas m’attendre à ce que mon enfant, dont le cerveau est en cours de maturation, se dise systématiquement « ce n’est pas grave, c’est bien que maman/papa pense à elle/lui », ou alors on ne vit pas dans le même monde !!!

De la même façon, mon enfant n’est pas en mesure d’identifier les conséquences de mon non, « si je laisse maman souffler quelques minutes, elle sera disponible pour faire un jeu dans 30 minutes ». Les vrais enfants ne réagissent pas ainsi en tout cas pas au début et pas à chaque fois !

Identifier les OUI, cela s’apprend : une fois l’émotion accueillie, nous pouvons partager avec nos enfants les opportunités que le non nous a apporté.

Faire le point entre les limites défensives et agressives

🍁Un collectif allemand d’enfants du nom de K.R.Ä.T.Z.Ä. propose une conception des rapports sociaux. On parle d’une limite défensive lorsque la limite existe pour me protéger des empiètements des autres sur ma liberté (« Cela me dérange si tu écoutes de la musique à 3 h du matin parce qu’alors je ne peux pas dormir. »). A l’inverse on fixe des limites agressives à d’autres personnes pour les protéger « d’elles-mêmes »  ou pour leur prétendu bien (« Tu ne peux pas écouter de musique bruyante parce que ce n’est pas bien pour toi !/cela va affecter ton audition ! »). En plus de cela, il existe des contraintes collectives qui nécessitent d’ajuster nos limites pour le bon fonctionnement de la vie en groupe.

➡️L’éducation traditionnelle s’appuie sur les limites agressives tandis que le mode d’éducation vers lequel nous vous accompagnons s’appuie avant tout sur les limites défensives.

🍁La vie de famille est un merveilleux espace de vivre ensemble pour expérimenter l’importance de la notion de limite défensive plutôt qu’agressive. De cette façon, l’enfant apprendra progressivement à faire respecter ses propres limites et à s’affirmer, tout en prenant en considération celles des autres.

🎯Lorsque ce sera le bon moment pour vous, nous vous proposons donc d’être dans la conscience de vos propres limites et d’être attentif/ve à comment vous les faites respecter : vous verrez, ça change la donne dans la relation aux enfants !