Nous avons conscience que nos propos ci-dessous sont généralistes et ne prennent pas en compte les particularités de chaque famille. Nous nous sommes également basées sur une famille avec un couple hétérosexuel, car il est statistiquement montré que la répartition des tâches était meilleure chez les couples homosexuels.
Attention !
Nous constatons que beaucoup de parents (surtout des mamans) que nous accompagnons en coaching parental ou en ateliers, ressentent une vraie charge mentale et tombent pour certain.e.s dans un épuisement parental. Nous avons donc envie d’échanger avec toi sur ce sujet, afin de te partager des pistes pour l’éviter et/ou en sortir.
Attention, nous parlons ici de phases d’épuisement fugaces, récurrentes ou prolongées et non d’une dépression ou d’un burn-out parental. Pour info, le burn-out parental se caractérise notamment par :
– un épuisement continu que l’on ne va pas réussir à surmonter, tout demande un effort immense
– une distanciation avec les enfants avec des difficultés à ressentir de la tendresse et les tâches du quotidien qui sont accomplies en pilote automatique
-le parent doute de ses capacités et en vient à faire des choses qu’il souhaitait éviter. Souvent, les choses empirent et c’est le cercle vicieux.
Il est donc très important de pouvoir se faire accompagner afin d’en sortir et les pistes proposées ici ne sont pas adaptées dans ce cas.
Voici 3 signes qui montrent que tu pourrais être victime de cette charge mentale.
1 – Tu demandes de « l’aide » aux autres personnes de la maison.
En demandant de l’aide, tu envoies inconsciemment le message que les tâches te reviennent de base. Nous t’invitons donc à demander une « participation », puisque chacun vit sous ce toit.
2 – Tu culpabilises lorsque tu « essaies » de prendre du temps pour toi.
Lorsque tu te poses dans ton canapé, tu as peut-être la to-do list qui te revient rapidement à l’esprit ? Tu te dis que tu pourras prendre un moment pour toi lorsque tout sera coché ?
3 – Lorsque tu dois t’absenter, tu prépares beaucoup ou tout en amont afin de faciliter la vie du parent qui reste. Et la réciproque n’est pas vraie.
Alors, es-tu victime de cette charge mentale ?
Si tu l’es, ne t’inquiète pas. Il est encore temps de reprendre les choses en main !
Une première piste, c’est de faire une liste des choses à réaliser et de la partager. Ainsi, chaque membre de la famille et notamment le conjoint, pourra se rendre déjà compte de TOUT ce qu’il y a à penser (qui a un conjoint qui s’occupe des vêtements lors des changements de taille et qui a conscience de cette tâche ?).
Autre piste, nous t’invitons à communiquer tes besoins, car l’autre ne lit pas dans les pensées. La Communication Non Violente ou la méthode de résolution de problèmes (que nous abordons dans les ateliers Faber et Mazlish) sont ainsi des propositions intéressantes à explorer.
Alors qu’est ce qui fait, selon toi, que les hommes se posent tranquillement dans le canapé sans culpabilité ?
Pendant des siècles les femmes étaient en charge de la maison et il y a moins d’un siècle que les pères commencent à s’investir plus en son sein. Il y a donc tout une déconstruction et un apprentissage pour les hommes de façon générale. Les femmes se sont d’ailleurs intégrées dans un monde du travail pensé et créé par des hommes pour des hommes. Même s’il y a des évolutions, on demande globalement aux parents de travailler comme s’ils n’avaient pas d’enfant et comme si les femmes étaient encore uniquement au foyer. Et on est bien d’accord qu’être au foyer, c’est déjà à la base un travail considérable, qui n’est à l’heure actuelle non rémunéré (ou très peu lors du congé parental), ce qui participe à sa non-reconnaissance aux yeux de la société.
Ensuite, comment se rendre compte de cette charge mentale quand l’un des deux ne la vit pas et qu’il retourne travailler au bout d’un mois (si le congé paternité est pris) ?
De plus, notre culture et notre société nous ont beaucoup demandé, et encore plus chez les femmes, de prendre soin des autres sans jamais nous enseigner, comment d’abord prendre soin de nous. Cela a pu être véhiculé comme de l’égoïsme, alors que nous avons tous besoin de prendre soin de nous avant de pouvoir prendre soin des autres.
Enfin, dernière proposition, lorsque ton conjoint est OK pour participer à une tâche de la maison, il y a tout intérêt à le laisser expérimenter et à le laisser faire les choses à sa façon ! Comme n’importe quel être-humain, c’est l’entraînement qui va lui permettre de s’améliorer et de faire ensuite les choses de façon fluide. C’est un regard bienveillant qui va lui permettre de prendre sa place (que celles qui ont déjà entendu le « ça ne va jamais ce que je fais, donc tu n’as qu’à continuer à le faire toi-même » lève la main 😉 ).
« Apprendre à déléguer, c’est apprendre à laisser l’autre penser et faire du début jusqu’à la fin. Parce que non, dire « est-ce que tu pourras faire ceci, est-ce que tu pourras faire cela… » n’est pas déléguer, et la charge mentale pèse toujours autant. »
Bien sûr, tout cela est plus facile à dire qu’à faire, mais c’est POSSIBLE.
Et si tu souhaites que nous t’accompagnons sur ce chemin, contacte-nous : https://gestesetmotsdamour.fr/formulaire-inscription/