L’idéal de la famille bisounours face au quotidien des parents
En nous engageant dans une parentalité respectueuse des besoins de chacun, il y a pour la grande majorité des parents, l’envie d’être le parent dont nous aurions eu besoin quand nous étions petit. Sauf que derrière ce postulat peut se cacher un idéal d’une famille bisounours dans laquelle :
💚 tout le monde se parlerait avec des mots gentils
💚 chacun ferait attention aux émotions de l’autre tout le temps
💚 la bienveillance serait permanente….
Faire face à la réalité
Sauf que la réalité est souvent bien différente et les raisons à cela sont nombreuses. Nous pouvons d’ores et déjà en citer quelques-unes (on vous laisse compléter la liste ! ) :
⚡ Nos rythmes de vie sont trop denses
⚡ Nous ne respectons pas nos besoins physiologiques (dormir assez, bouger régulièrement, respirer un air de qualité, manger une nourriture de qualité en conscience…)
⚡ Nous avons reçu une éducation traditionnelle/répressive/punitive….
Et nos émotions dans tout ça?
En effet sur chacun de ses points il y a bien entendu matière à changement ou à travail sur soi. Dans un premier temps, nous vous proposons d’accepter que le chaos fasse partie de la vie. A partir du moment où il y a cohabitation d’individus différents (ce qui est le cas dans une famille), il y a des ajustements permanents à l’autre. Parfois, cela nous affecte et nous pouvons nous sentir débordé.e.s, voire envahi.e.s.
Prenons un exemple et observons ce qu’il se passe avec la colère. La colère est une émotion, c’est-à-dire un état qui se déclenche suite à un stimuli : peut-être la vue d’une chambre sens dessus dessous alors que vous aviez demandé qu’elle soit rangée ou une attitude agressive d’un de vos enfants envers un autre…
Pour commencer, faites-vous la différence entre « Je suis en colère » et « Je ressens de la colère » ?
L’idée est de ne pas s’identifier à cette émotion mais de la percevoir comme une vague qui nous traverse. La colère monte, nous met en tension, puis se relâche jusqu’à disparaître. Nos émotions sont très utiles, elles nous transmettent une ou des information.s qui nous guident et vont nous permettre de prendre des décisions.
Quand cette vague nous traverse, quand tout notre corps se met en état de tension, notre colère parle alors de nous. Cela peut évoquer un besoin qui n’est pas comblé, une blessure d’enfant non guérie…. Selon notre personnalité, notre culture, notre histoire et notre éducation, il est possible que la décharge ne soit pas constructive pour nous et les gens qui nous entourent.
Passons à l’action
1️⃣- Je prends le temps de laisser passer la vague et de revenir à un état de calme intérieur. J’identifie le facteur et l’élément déclencheur qui sont bien deux choses différentes. Par exemple quand j’explose pour une verre d’eau renversé par mon enfant, l’élément déclencheur est le verre renversé mais le facteur est peut-être ma grande fatigue. Ensuite je repère en conscience ce qu’il se passe dans mon corps. A ce moment-là je suis en état de stress et ce n’est pas le moment d’agir mais plutôt le moment de faire une pause. Par exemple, commencer par une respiration régulière peut m’aider ou crier dans un coussin
2️⃣- J’accepte que l’erreur fasse partie de la vie, je ne suis pas un robot et parfois je suis débordé.e. Plutôt que de m’autoflageller, la priorité est maintenant de retisser les liens avec mon enfant. C’est le moment où je peux aller m’excuser et le rassurer sur l’amour que je lui porte. Lui proposer une autre façon de dire les choses calmement. C’est aussi l’occasion d’être modélisant, mon enfant a besoin d’un modèle pour vivre lui aussi avec ses émotions.
3️⃣- Je deviens un parent chercheur, pour apprendre de mes expériences. Je peux me rappeler que ce sont bien des expériences et non des échecs ! De cette situation je découvre comment transformer les choses la fois suivante. Nous aimons la citation d’Einstein « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Effectivement, une fois sorti.e de la situation de crise je peux repenser les choses et activer mon mode « Recherche de solution ». Je peux même y associer mon enfant, me laisser surprendre et faire preuve de créativité !
Le soutien parental, une clé pour avancer!
Nous le répétons très régulièrement : la bienveillance commence par nous-même. Je ne peux pas donner quelque chose que je ne reçois pas, ou alors pas longtemps car mes réserves ne sont pas inépuisables. Alors profitons de cet instant pour regarder nos émotions avec gratitude, grâce à elles je grandis et je me répare.
Le soutien entre parents est une base essentielle pour faire grandir la relation à nos enfants et vivre une parentalité épanouie. Au quotidien nous nous engageons à vos côtés pour faire de vos imperfections une force créatrice de liens ! Découvrez nos ateliers comme le cycle Vivre et Grandir ensemble ou Accueil des émotions ou pour une expérience sur-mesure le coaching parental.