Ces derniers mois, vous avez certainement entendu parlé du « time-out » dans les sujets de parentalité. Nous avons donc à coeur de partager avec vous le travail de Marc-André Cotton qui propose de revoir cette thématique du time-out. Sans être exhaustif, il s’est intéressé au sujet sur une période s’étalant sur quelques 80 années de recherches en sciences du comportement.

Le travail de Marc-André Cotton sur le time-out

« J’ai consulté près d’une centaine d’études qui font clairement apparaitre que les comportementalistes ont un rapport problématique aux enfants. D’abord considérés comme de vulgaires sujets d’expérience à l’instar de petits animaux de laboratoire, ces derniers furent par la suite manipulés par diverses formes de conditionnement, dont le retrait d’attention – le fameux « time-out ».

Un paradigme à revoir

Gardez à l’esprit que pour ces chercheurs, tous les comportements humains sont le résultat de récompenses et de punitions. C’est très réducteur bien sûr, mais ils ne sortent pas de ce paradigme, même dans les études les plus récentes. Les plus anciennes reposent sur des dispositifs qui seraient aujourd’hui considérés comme contraires à l’éthique.

Des interprétations critiquables

Leurs expériences sont rarement conformes aux critères méthodologiques permettant de produire des résultats fiables. Leurs interprétations sont critiquables, notamment parce qu’elles présentent un biais de confirmation problématique : on ne voit que ce que l’on veut voir, en l’occurrence la nature prétendument manipulatrice de l’enfant.

Une démarche manquant de rigueur scientifique

Les chercheurs ont également utilisés des artifices statistiques pour pallier la variabilité et la petite taille des échantillons étudiés et améliorer ainsi artificiellement les résultats. Dans de nombreuses études censées démontrer la validité du « time-out », aucune comparaison avec des approches non-comportementales n’est faite, ce qui disqualifie la démarche sur un plan scientifique.

Des conséquences mal connues

Quant à la nocivité du « time-out », les comportementalistes tournent autour du pot depuis des années. Ils admettent maintenant que la mesure peut effectivement être nocive si elle n’est pas mise en œuvre dans le strict respect des procédures qu’ils ont testées cliniquement. Elle peut aussi agir comme déclencheur et réactiver des traumatismes existants. Dont acte. Mais quel parent retiendra toutes ces contorsions de langage avant d’appliquer à son enfant une mesure d’isolement ?

Pour aller plus loin sur le sujet du time-out

Pour faciliter votre accès aux informations de cet article très dense, vous pouvez accéder facilement aux vingt points dans le lien ci-dessous. Vous pouvez aussi commencer directement par les conclusions. Comme habituellement, toutes les références sont accessibles dans ses notes. »

Voici le lien 🔗

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