Quand les besoins de bébé risquent de nous mettre KO…
« Je ne le supporte plus !», « Je suis en colère !», «J’en ai marre !»… Ces phrases, jetées comme des bouées à la mer, sont chez la grande majorité des jeunes parents instantanément suivies de culpabilité. Comment accueillir ces sentiments intenses qui viennent nous déborder ? Notamment quand rationnellement nous savons que le cerveau de ce tout-petit est totalement immature. Qu’il ne fait pas exprès pour nous mettre en difficulté, mais que nous faisons face aux besoins de bébé.
Besoins du bébé versus besoins du parent
Notre cerveau a beau être une machine incroyablement perfectionnée, il est câblé avec plusieurs circuits différents qui ont tous une utilité. Face à un stress, il peut passer en mode pilotage automatique. Les pleurs, les cris peuvent nous mettre dans un état de profonde vulnérabilité. Nous n’arrivons plus à penser, c’est un peu comme si tout était débranché là-haut. Nous sentons au fond de nos entrailles qu’il faut que cela cesse.
Notre petit exprime un besoin, et des besoins il y en a beaucoup ! Le Dr Bernadette Lavollay, dans son livre « Les vrais besoins de votre bébé » 🔗 les classe en deux catégories :
🥰 Le besoin de sécurité : dans cette catégorie, elle parle des besoins vitaux du bébé qui sont : manger, dormir, avoir chaud, s’agripper et être à proximité immédiate de son parent notamment en peau à peau ou en portage (à bras ou en dispositif).
🥰 Le besoin de bien-être : le bébé a besoin d’être confortable, de ne pas avoir mal, d’être entouré, rassuré et réconforté.
Le risque de l’épuisement
Répondre aux besoins du bébé au quotidien et de nombreuses fois par jour est très engageant pour un parent. Ingrid Bayot qui a écrit notamment « Le quatrième trimestre de la grossesse » 🔗 s’appuie sur des travaux d’antropologues pour étayer ses propos. En effet à l’époque de notre vie en groupe au mode de vie nomade, la répartition de la population permettait d’avoir 7 adultes par enfant non autonome. Il y avait donc en permanence du relais pour subvenir aux besoins des petits. L’époque des chasseurs-cueilleurs est désormais loin derrière nous. L’arrivée de l’agriculture et de la sédentarisation a progressivement changé la donne. A l’heure actuelle, nous nous retrouvons malheureusement très souvent seul.e dans nos logements avec nos bébés.
Pendant les premiers mois de vie, les besoins du bébé nécessitent une réponse adaptée, immédiate et systématique. C’est pourquoi, les nombreux besoins du parent peuvent passer au second plan lors de cette période particulière. Combien d’entre nous avons le souvenir d’un repas bien refroidi avalé sur le pouce à 15h30 ? D’une douche maintes et maintes fois reportée ? D’un appel à une copine repoussé car ce n’est pas la priorité ? Le problème c’est qu’à force de reporter/annuler/faire taire nos besoins, notre réservoir émotionnel s’épuise. De trop nombreuses injonctions sont alors proposées aux parents pour prendre soin d’eux et cela vient alourdir un peu plus la charge mentale déjà importante….
La nécessité de se créer un village soutenant
Chez Gestes et mots d’amour, nous nous positionnons différemment sur cette partie. Selon nous, la seule responsabilité du parent est de se créer un village avant la naissance pour pouvoir demander du soutien. Nous en profitons donc pour vous partager quelques ressources. On peut utiliser par exemple les chèques cadeaux d’Ingrid Bayot 🔗 à distribuer autour de soi. Ce soutien sera tellement plus utile que des quantités de doudous ou de vêtements ! Il est aussi possible de contacter une association pour bénéficier d’heures d’aide à domicile (ménage, repas) ou de TISF (relais pour accompagner les autres enfants de la fratrie) dès la grossesse. Dans notre région il y a par exemple l’association 2AD Yvelines 🔗.
De notre côté, nous proposons également des espaces en individuel ou en groupe pour soutenir les jeunes parents. Lors des ateliers de portage bébé, de massage bébé, l’atelier « 0-1 ans : les bases de la confiance » et le cycle « Bébé mode d’emploi » mais aussi lors des Peps café, nous créons un cocon autour des parents. Ces espaces sont nécessaires pour répondre à leurs propres besoins, pour s’autoriser à dire leur vulnérabilité. Depuis 5 ans, les parents nous témoignent de l’importance que cela a eu pour eux, n’hésitez pas à les découvrir sur Google 🔗.
🎁 Pour Noël, offrez-vous ou offrez autour de vous ces instants précieux ! Effectivement, soutenir l’attachement parent-bébé passe avant tout par offrir le meilleur au jeune parent : il pourra ainsi se concentrer sur les besoins de son petit 💛
Ensemble, nous pouvons changer les choses !